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Engagée dans la lutte contre le racisme, Diandra Tchatchouang : "On a l'impression qu'il y a une justice à deux vitesses"

Racisme, violences policières : Diandra Tchatchouang, joueuse de l'équipe de France de basketball, a décidé de prendre la parole pour faire bouger les choses. Dans une interview au Parisien, la double championne de France donne son avis sur la situation en France, et appelle les sportifs professionnels à donner de la voix.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
  (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Aujourd'hui installée à Montpellier où elle brille sur les parquets, Diandra Tchatchouang a grandi à La Courneuve. Si la basketteuse n'a jamais rencontré personnellement de problème de racisme ou de violences policières, elle s'engage publiquement dans la lutte. Dans une interview accordée au Parisien, la joueuse aux 67 sélections avec les Bleues prend position : "Notre pays a été condamné plusieurs fois par la Cour européenne des Droits de l'Homme pour ses pratiques d'interpellations policières violentes. On a l'impression qu'il y a une justice à deux vitesses selon les individus et les endroits où ils sont interpellés".

Une sportive engagée

Déjà active via son podcast "Super Humains", qui relaie le discours de champions engagés, Diandra Tchatchouang n'a pas hésité à manifester ces derniers jours : "Quand j'ai appris qu'il y avait une manifestation à Montpellier en soutien à la famille d'Adam Traoré, il était impossible de rester sans rien faire. Cet homme est décédé dans les mains de la gendarmerie. Je suis donc descendue dans la rue. C'est important que des voix s'élèvent pour montrer la gravité du problème". En parallèle, elle essaye de mobiliser d'autres sportifs tricolores de renom : "Il faut que les personnalités fassent entendre leur voix. (...) Beaucoup disent qu'ils sont d'accord mais que leurs propos vont être repris politiquement".

Dans la lignée du mouvement "Black Lives Matter" aux Etats-Unis, Diandra Tchatchouang dresse le constat de la situation dans l'Hexagone : "En terme d'histoire, les deux pays ne sont pas comparables. L'esclavagisme et la ségrégation n'ont pas eu la même portée et ont pris des visages différents. (...) Mais il y a une certitude, dans notre pays, des personnes issues de ces minorités peuvent être en danger quand elles retrouvent entre les mains de la police. On ne peut donc pas donner de leçons, que ce soit dans le domaine de la lutte contre le racisme ou des violences policières". Déterminée, Diandra Tchatchouang demande que l'on sanctionne et éduque "les gens contre toute forme de racisme. Le chantier est très grand (...) Il est extrêmement urgent d'établir le dialogue entre toutes les parties".

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