Collet: "Besoin de gagner ce type de match"
En quoi ce succès est-il important pour l'équipe de France?
Vincent Collet: "Cette équipe a moins d'expérience que ses devancières et après avoir connu une cruelle déception samedi, c'était important de gagner ce match. Si on avait perdu d'un point à la fin, j'aurais été également positif, parce que je sais que c'est une compétition longue et qu'on aurait encore pu se qualifier. Mais je sais aussi qu'on a besoin de gagner ce type de match. Hier, on n'avait pas su forcer le destin. Aujourd'hui on l'a fait. Donc ça donne confiance à un groupe qui est jeune et ça montre à tous que chaque jour il faut être prêt. Edwin (Jackson) avait peu joué hier et aujourd'hui, il est presque le déclencheur de l'insurrection, avec Joffrey (Lauvergne) et Antoine (Diot) à ses côtés. C'est une bonne chose pour nous, parce qu'on va avoir besoin que nos jeunes joueurs se révèlent. On sait très bien qu'on ne va pas faire un tournoi juste sur les quelques anciens qu'on a. Donc c'est important que tout le monde apporte son écot, même si ce n'est pas tous les jours. Il faut qu'on arrive à puiser dans notre banc."
Pourquoi être revenu sur le parquet avec un cinq aussi atypique en seconde période?
V.C: "J'ai changé le système défensif. J'ai demandé à ce qu'on soit beaucoup plus agressif. J'ai senti que (Milos) Teodosic, avec sa science du jeu, nous promenait. Il faisait beaucoup bouger la balle, on était en retard et ils finissaient à l'intérieur plutôt facilement. Donc on a décidé d'être beaucoup plus dur sur les pick and rolls, pour lui faire lâcher le ballon, que ce soient les grands qui l'aient, mais beaucoup plus tôt sur l'attaque. Et ça leur a un peu coupé les ailes, le rythme. Et puis je me suis dit qu'Edwin avait marqué ce panier incroyable. Or depuis plusieurs matches, je cherchais quelqu'un qui puisse venir du banc. En première mi-temps, j'ai vraiment poussé Evan Fournier. Il a fait deux passages, sans réussite. Donc j'ai tenté autre chose. C'est la chance. On ne peut pas le savoir avant. Ce sont des paris. Aujourd'hui, ils ont été gagnants, tant mieux pour nous."
On a vu un collectif bien en place...
V.C: "Je suis convaincu que sans collectif on n'a aucune chance. Ce soir, dans les bonnes nouvelles, on a 21 passes, contre seulement 10 à nos adversaires. Je m'étais plaint hier qu'on n'ait pas bien bougé la balle. Ce soir, on l'a très bien bougée. Le deuxième enseignement, c'est que le niveau d'agressivité qu'on a produit dans le troisième quart-temps, il y a beaucoup d'équipes qui ne vont pas aimer ça. Même si on avait perdu, on aurait été renseigné sur notre capacité à jouer ces matches. Le match contre le Brésil, je pense qu'on devait le gagner. J'avais une vraie frustration. Mais c'est normal qu'on l'ait perdu, à cause de nos erreurs. Mais malgré tout, on sait qu'en terme de niveau, contre ces équipes qui sont des candidates au podium, on est capable de jouer."
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