Banque Populaire creuse l'écart
Lancé comme un avion à travers les 40e rugissants, Banque Populaire V ne mollit pas, malgré des conditions climatiques parfois houleuses. "Nous sommes au milieu de l'Atlantique Sud et ce n'est plus du tout la croisière", confirme Loïck Peyron dans sa vacation. "Depuis presque 24 heures, nous sommes dans les fameux 40èmes rugissants. Nous avons 30/35 nuds de vent, une vitesse moyenne entre 30 et 35 nuds, le tout dans une eau à 8° qui ne cesse de chuter. On peut dire qu'on est dans le grand bain. Nous avons sorti les polaires. On est déguisés en oignons et on va rajouter des couches au fur et à mesure. Nous avons vu les premiers albatros hier, de loin, mais ça marque quand même un peu les choses ".
Alors qu'il reste encore presque 20.000 miles à avaler avant l'arrivée, l'équipage prend soin de ne pas brusquer la machine qui, malgré tout, continue d'impressionner dans cette mer formée. "Nous faisons un travail, avec Marcel van Triest et Juan Vila, qui s'attache à éviter les zones de vent trop fort et de mer trop difficile", poursuit Peyron. "Depuis ces dernières 24 heures, la mer s'est levée et nous avons ralenti un peu pour essayer de ne pas sur-toiler le bateau. Nous sommes actuellement sous deux ris/trinquette. Globalement, nous sommes toujours en deçà de ce qu'on peut faire. La différence entre le potentiel du bateau et le rythme que nous tenons est d'autant plus importante qu'on ralentit facilement parce qu'on a de l'avance. C'est un petit matelas qui n'est pas encore assez gros, mais ça nous permet un certain confort".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.