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L'Ukraine à l'Euro 2012 : joue-la comme en 1975

Les supporters ukrainiens n'ont pas confiance en l'entraîneur, Oleg Blokhine, qu'ils accusent d'avoir des tactiques vieillotes...

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un balayeur passe devant une affiche représentant l'opposante Ioulia Timochenko dans les rues de Kiev, le 1er juin 2012. (REUTERS)

L’anecdote qui fait tache. La malédiction du pays hôte. Trois des pays organisateurs des treize derniers Euros ont remporté la compétition. C'est peu. Le dernier à avoir réalisé cet exploit ? La France, en 1984. Et en 2000 et en 2008, les pays organisateurs n’ont même pas passé le premier tour.

L'anecdote qui fait franchement tache. La situation de l'opposante Ioulia Timochenko, tardivement soignée et toujours emprisonnée, qui a provoqué le boycott de nombreux pays européens, dont la France.

L'anecdote qui n'arrange rien. Sur les 16 équipes qualifiées pour l'Euro, la moitié jouent leurs matchs de poules en Ukraine. Mais seules trois nations (dont la France) ont établi leur camp de base dans le pays, à cause des mauvaises infrastructures. Du coup, pas mal de pays vont dépasser le millier de kilomètres faits en avion lors du premier tour, en raison d'incessants allers-retours Pologne-Ukraine.

Le joueur que vous avez une chance de connaître. Andreï Chevtchenko. Voilà bientôt quinze ans que le buteur ukrainien a débarqué sur la scène européenne. Après avoir brillé au Milan AC, arrondi son compte en banque à Chelsea, le voilà de retour au bercail, au Dynamo Kiev. Les années ont passé, mais l'instinct du buteur est resté. Et contrairement à pas mal de ses équipiers, Chevtchenko ne s'est jamais compromis dans des expérimentations capillaires douteuses. Une raison de plus de l'apprécier.

La tactique. La bible de la tactique, le site Zonal Marking, a défini une stratégie : pour les outsiders, tous derrière et on joue à fond les contres. On oublie le beau jeu et les passes redoublées, et on va à l’essentiel. Ça a marché pour la Grèce en 2004, pour la Zambie à la Coupe d'Afrique des nations 2012, et même pour l’Uruguay à la Copa America 2011.

Le coin des pronostiqueurs. Dans une interview à L’Equipe, Roger Lemerre, qui a gagné le trophée avec les Bleus en 2000, explique que, d’après lui et un certain Alex Ferguson (entraîneur de Manchester United), c’est l’équipe qui a le meilleur gardien qui remporte l’Euro. Alors quel crédit donner à l’Ukraine, dont les trois gardiens habituels sont forfaits pour la compétition ?

Le coin des supporters. La confiance pourrait régner si les supporters n'avaient pas comme un doute sur les capacités de l'entraîneur, Oleg Blokhine, ancien joueur de feu l'URSS, Ballon d'or en 1975, mais qui n'a pas prouvé grand-chose sur un banc. En Ukraine, on dit que "son cerveau est resté coincé en 1975" et que l'Ukraine adopte une tactique moyenâgeuse. 

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