Décès du pilote de Formule 2 Anthoine Hubert : "C'était l'un des plus sérieux espoirs français du sport automobile"
Au lendemain du décès accidentel d'Anthoine Hubert sur le circuit de Spa Francorchamps, le président de la Fédération française des sports automobiles s'est dit "anéanti" et "infiniment triste" sur franceinfo.
Anthoine Hubert "était l'un de nos plus sérieux espoirs du sport automobile", a témoigné sur franceinfo dimanche 1er septembre Nicolas Deschaux, président de la Fédération française des sports automobiles (FFSA), après la mort du jeune pilote samedi dans un accident de Formule 2 sur le circuit belge de Spa-Francorchamps. "C'est toute la famille du sport automobile qui est endeuillée."
franceinfo : Quel est votre sentiment après cet accident ?
Nicolas Deschaux : On est anéantis. C'est toute la famille du sport automobile qui est endeuillée. Anthoine avait fait toutes ses classes à l'intérieur de notre centre de formation. C'est un garçon qu'on connaît depuis l'âge de 12 ans, qui avait fait ses études et passé son bac dans notre centre de formation, et qui était membre de l'équipe de France. C'était l'un de nos plus sérieux espoirs du sport automobile. On est donc infiniment tristes.
Cet accident vient-il souligner que la course automobile est un sport très dangereux ou estimez-vous qu'on a fait des progrès sur la sécurité ?
De gros efforts ont été faits en matière de sécurité depuis de nombreuses années, à la fois sur le véhicule en tant que tel mais aussi sur les dispositifs de sécurité extérieurs. Cependant, la réalité nous ramène parfois à ce qu'est le sport automobile. C'est un sport qui reste par moment très dangereux. Il faut vivre avec, c'est une des dimensions du sport automobile depuis le début. C'est aux autorités et à nous d'aménager, et de faire en sorte que ce risque soit le plus limité possible.
Quels ont été les efforts réalisés en matière de sécurité et quelles sont les innovations en cours d'élaboration ?
Il y a tous les dispositifs de coques, avec des monoplaces dont la coque est en carbone. Il y a aussi des dispositifs qui permettent l'amortissement des chocs. Il y a des dispositifs qui, sur les circuits, permettent un certain nombre de dégagements qui mettent le pilote beaucoup moins en risque en termes de sortie. Le dernier dispositif, assez récent, était le système de halo [arceau de sécurité protégeant la tête d'un pilote], qui protège le haut de la tête du pilote, en plus de son casque. De plus, à chaque accident, la Fédération internationale vient elle-même réfléchir sur des dispositifs pour anticiper ce genre d'accidents.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.