Zarco : "Je veux être dans les trois premiers en Moto2"
Question : Deuxième du championnat 125cc, l'année 2011 a été bonne ?
Johann Zarco : "Le bilan est positif car une place de vice-champion du monde, ce n'est pas rien. Surtout, on ne partait pas avec cet objectif en début de saison. Au final, j'étais quasiment le seul à pouvoir lutter avec Terol. Ça a été dur d'avoir ma première victoire même si au fond je pense que j'en ai gagné trois. La vraie était au Japon en fin d'année. Maintenant je vais passer en Moto2 et j'espère faire aussi bien que les pilotes étrangers."
Q : 20e, 11e puis 2e en trois ans, comment vous expliquez cette montée en puissance ?
JZ : "Il y a d'abord la moto et l'équipe qui sont très importants. C'est un passage indispensable pour faire des podiums. Ensuite, le déclic a été dans la tête après le GP de France. Maverick Vinales, qui débutait en 125cc, gagne à sa 4e course. Ça m'a mis les boules et je me suis dit que je devais y arriver aussi."
Q : Pourtant, vous avez mis du temps à vous imposer. Avant le Japon, ce n'est souvent pas passé loin. Ça vous a marqué ?
JZ : "Ces arrivées manquées m'ont travaillé. J'ai gardé ça en moi sans forcément y penser. Mais j'ai continué à y croire. Après, gagner n'est jamais simple. Je n'ai pas senti un soulagement car j'étais dans mon championnat. Au Japon, j'ai bien travaillé tout le week-end. J'étais performant dès les essais. J'ai gagné mais j'ai pensé au titre. C'était des bons points à prendre."
Q : Fini le 125cc, bonjour la moto2
JZ : "C'est signé avec l'équipe JiR qui a été 4e en Moto2 cette année. Ils ont gagné en Australie avec De Angelis. L'équipe m'a choisi pour le remplacer. Ils veulent miser sur un jeune pour remporter des courses."
Q : Cette nouvelle catégorie vous fait peur ?
JZ : "Non, ça se travaille. C'est un gros changement mais si on s'entraîne intelligemment on peut y arriver. La moto, il faut plus la redresser pour accélérer. Il y a une largeur de pneu sur laquelle le pilote doit s'habituer car on peut glisser davantage qu'en 125cc. A partir de janvier, je roulerai sur une R6 (Yamaha) qui est une équivalente à la Moto2."
Q : Vous arrivez avec de l'ambition ?
JZ : "Il faut toujours y croire vraiment fort. Je veux être dans les trois premiers. Je vais bosser pour en être capable. Ce n'est pas simple d'être à la fois régulier et devant. On veut être régulier dans le top 10 et sur le podium."
Q : L'exemple à suivre, c'est le prodige espagnol Marc Marquez, dauphin de Stefan Bradl ?
JZ : "J'essaie d'être davantage un guerrier. Il faut être sanguin comme Marquez mais en essayant de moins chuter. Jusqu'à la Malaisie, il a eu de la chance de ne pas se faire mal. Avec Laurent (ndlr : Fellon, son coach), on veut suivre sa trace mais avec calme."
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