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Un jeudi tout feu tout flamme

La dernière journée d’essais avant le départ des 24 heures du Mans a été riche en évènements et en rebondissements. Ça promet pour la course du week-end, la plus importante de la planète endurance.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
La BMW N.56

Audi frappe un grand coup

En connaisseur, Stéphane Sarrazin a certainement apprécié la pole de son compatriote Benoît Tréluyer sur Audi. Le pilote Peugeot a tout tenté en fin de première séance avant de rendre les armes. En tête à dix seconde du drapeau à damiers (3’26’’156) le quadruple poleman au Mans a emmené sur son aileront la R18 N.2 de Marcel Fassler (3’25’’961). Si Dumas enfonçait le clou après la repriseau volant de la N.1 (3’25’’799), le dernier mot revenait à Tréluyer en 3’25’’738. La première ligne sera donc allemande, du jamais vu depuis 2006. La deuxième sera pleine de 908 (la N.9 et la N.8). Mais avec six voitures en moins d’une seconde, le suspense est total. Dans le match des essence, avantage à la Lola-Toyota du team Rebellion devant la Pescarolo N.16. En LMP2, le meilleur chrono est crédité à l’Oreca 03-Nissan de Signatech mais de peu devant la HPD du Strakka Racing. Comme mercredi, le GTE a été dominé d’une courte tête par BMW.

Lotus fume, Aston Martin en feu

Barbecue sur et en dehors de la piste, les Britanniques sont comme chez eux dans la Sarthe. Du côté de chez Lotus et Aston Martin, on aurait certainement préféré un bon plat surgelé. Quelques minutes après le feu vert, la Lotus N.64 a enfumé la ligne droite des stands avant de « mourir » devant ses mécaniciens. L’apprentissage du LM GTE-Pro se paye cher : un nouveau moteur. En proie à de grosses difficultés depuis son baptême de piste, l’Aston Martin AMR-One 009 a été bien plus loin que sa cousine en prenant légèrement feu après le pesage des commissaires. Avec le même sens du spectacle…

Equivalence diesel essence

Après les 1000 km de Spa, l’ACO avait procédé à un rééquilibrage en faveur des voitures les plus lentes, notamment les essence par rapport aux diesel. Si on se fie aux seuls chronos des essais, il en manquait dans la balance car la Lola-Toyota N.12, première des essence rend sept secondes à la première ligne Audi. Heureusement que l’ACO leur a donné un petit coup de pouce à la pompe avec un débit plus important… Le combat est inégal mais la bataille interne avec la Pescarolo N.16, la Lola-Aston Martin de Kronos et la OAK N.15 s’annonce aussi serrée qu’entre Audi et Peugeot.

Michelin fournisseur N.1

C’est bien connu, Bibendum ne manque pas d’air. Avec 38 voitures à fournir sur 56, le manufacturier de Clermont-Ferrand se taille la part du Lion. Une reconnaissance pour Michelin mais aussi un énorme contingent de personnel et de pneus. Au Mans, la marque a apporté 6800 pneus (3 types de pneus sec, 2 pneus pluie et 1 intermédiaire). Mis bout à bout, cette pile de pneus représenterait le 3e monument le plus haut de France. Et si on les coupe en deux, ils couvrent la totalité des 13, 629 km du circuit sarthois.

BMW impair et passe

C’est une soirée mi-figue mi-raisin pour BMW. Malgré la « pole » des LM GTE-Pro (3’57’’592 pour la N.55 de Farfus, Muller et Werner), le constructeur bavarois a vu une de ses voitures subir un gros crash. Partie en glisse sur les graviers laissés par la Ford GT du Robertson Racing, la M3 GT est partie dans le décor à la chicane Ford. Résultat un choc frontal impressionnant et des réparations en perspective vendredi.

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