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Toyota, l’année ou jamais

Après deux années d’apprentissage sous le joug d’Audi, Toyota est prêt pour dépasser le maître allemand sur son terrain de jeu préféré, les 24 Heures du Mans.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
La Toyota N.7 mène la danse au Mans (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Le Japon retient son souffle. Toyota est peut-être à l’aube du plus beau long long jour (nom donné aux 24 Heures du Mans au Japon, ndlr) de son histoire. En 1999, la GT-One avait frôlé la victoire. Déjà à l’époque, le prototype japonais avait réalisé la pole position. Et à la fin, une Allemande avait gagné (BMW). Face aux Japonaises, Audi et Porsche ont une petite idée en tête. Faire se répéter l’histoire. Toyota est prévenu mais affiche une grande sérénité. « Jamais l’équipe n’a été aussi bien préparée pour le plus important rendez-vous de l’année », assure son directeur technique Pascal Vasselon. Il est vrai que les TS040 ont dominé le début de saison et se sont octroyées la pole position en 3'21"789 grâce à Kazuki Nakajima sur la TS040 N.7. Les qualifications ont été tronquées par les drapeaux rouges mais la tendance est restée favorable aux Nippons.

Ne pas faire d'erreur

Pour autant, face à ce sommet infranchissable que représente Le Mans, Toyota reste humble. Il y a les adversaires et surtout la course. «  On va faire ce qu’on sait faire. On y aller step by step », indique Sebastian Buemi, pilote de la N.8 et qualifié en 3e position. Deux victoires en début de saison, pole position, Toyota a la meilleure dynamique du plateau mais un succès au Mans demande quelque chose en plus. « On a la confiance car la voiture est compétitive et elle est bien sur la piste. Mais pour gagner au Mans, ça ne suffit pas, avoue l’ancien pilote de F1. On va essayer de ne pas faire d’erreur et prendre les décisions au bon moment. Je ne sais pas si c’est l’année jamais pour gagner mais quand on l’opportunité de gagner au Mans, il ne fait pas la laisser passer. »

On ne va pas s'ennuyer

Pendant ses quatre années de présence en endurance, Peugeot a eu plusieurs fois l’opportunité de s’imposer. Son succès en 2009 ne reflète pas sa domination de l’époque. Mais en face, il y avait l’extraordinaire expérience d’Audi. Dominés en performance pure, les Allemands s’en sortent grâce à leur fiabilité et le sens de la course. Cette année, le cas de figure est assez similaire. Si Toyota ne se trompe pas, il gagnera. S’il commet des erreurs ou perd un ou deux tours sur des incidents mineurs, les R18 seront dans le coup. De Porsche, il faut attendre un coup d’éclat dans le premier tour d’horloge. Après, ce sera plus difficile de rivaliser. Si les premières heures ressemblent aux qualifications, on ne va pas s’ennuyer. De toute façon, au Mans, on ne s’ennuie jamais.

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