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Toyota avait fait un sans faute

Pour battre Audi dans son jardin manceau, il n’y a pas cinquante solutions. Fiabilité et performance. Toyota a trouvé la première. La deuxième a fait défaut.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
La Toyota N.8 dans le virage d'Indianapolis

Il n’était pas nombreux ceux qui voyaient une Toyota TS030 Hybrid sur la deuxième place du podium après les qualifications. Largement dominé sur un tour et très flou sur ses tests d’endurance, le prototype japonais avait semé le doute sur son potentiel. Après 24 Heures de lutte avec Audi et une place de deuxième à un tour, l’honneur est sauf. Et même davantage. « On mérite notre 2e place, assure Stéphane Sarrazin. On a fait des relais de folie et zéro fautes. C’est impressionnant quand un constructeur met tout dans l’ordre pour le jour J. » Transfuge de Peugeot ave qui il a déjà connu deux deuxièmes places, Sarrazin voit dans Toyota un challenger de plus en plus crédible à la firme d’Ingolstadt.

« On a fait de bons choix dans la stratégie alors que c’était facile de se tromper. C’est la première fois qu’on fait 24 Heures sans aucun problème. C’est encourageant pour la suite. On a une très bonne base. Audi gagne depuis douze ans (12 fois sur les 14 dernières années, ndlr) mais on a une plus grosse marge de progression que la leur, explique-t-il. On rivalise en sortie de virage. Une fois qu’on n’a plus l’hybride, les Audi sont plus puissantes. En revanche, dans les virages Porsche, on était super bien et on les rattrapait. Je ne vais pas dire qu’on leur tournait autour mais on leur mettait pas mal.
Ca tient à pas grand chose. »

De retour au Mans après son terrible crash en 2012, Anthony Davidson était lui heureux de prendre le départ des 24 Heures pour la première fois. Mais l’accident tragique d’Allan Simonsen l’a hanté toute la course, surtout avec cette météo très instable. « Ces conditions délicates, c’est Le Mans », lâche le Britannique. Dans sa TS030, il a pourtant tout donné jusqu’à la limite. « On avait le bon équilibre pour la pluie et le sec. Il nous a manqué de la vitesse mais c’était bien essayé. Ce week-end, on savait qu’en ne faisant aucune erreur, on serait sur le podium. On l’a fait. » Sur une trajectoire ascendante, Toyota a toutes les cartes en main pour refaire son retard. Mais le temps presse par Porsche compte bien faire ménage à trois avec les Japonais et les cousins germains d’Audi.

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