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Smulevici fait de la résistance

"A sept ans, il voulait traverser le désert." De cette phrase qui dit tout sur cet amoureux des grands espaces, et dont il a fait le titre d'un livre, Etienne Smulevici a finalement fait un objectif de vie.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Etienne Smulevici

"Je suis allé en Afrique en 1974 et je suis tombé amoureux de ce continent.Et en plus, j'aime me retrouver dans des conditions extrêmes et j'ai toujours été attiré par les sports mécaniques. Lorsque j'ai appris l'existence du Dakar, j'ai compris que cette épreuve était faite pour moi. Et en 1983, lors de ma première participation, c'était en tout point conforme à ce que j'imaginais. Je me suis senti dans mon élément comme si j'avais fait ça toute ma vie."

C'est donc l'Afrique qui l'a guidé: "Lorsque j'ai appris qu'on allait courir en Amérique du sud, j'étais partagé entre deux sentiments: la tristesse de quitter nos amis africains, et l'excitation de découvrir de nouveaux horizons. Mais de toute façon ce changement était nécessaire.

Cet homme qui a usé ses pas dans toutes les contrées sablonneuses du Sahara à l'Atacama, est un amoureux du désert. Avec Trente Dakar à son actif, il est habitué l'un des plus célèbres concurrents que tous les habitués saluent avec affection et respect, pour sa persévérance, et sa gentillesse.Dakar. En indéboulonnable de l'épreuve depuis sa première inscription en 1982, il est arrivé à terme à vingt reprises,ce qui constitue un record.

Ce baroudeur invétéré trouve dans le Dakar tous les ingrédients de ce qui fait sa personnalité: le sens de l'aventure, le courage, l'obstination, l'envie d'en découdre avec les évènements, la solidarité, l'amour de ce sable où l'on peut aussi bien s'enterrer qu'apprendre totalement à renaître.Celui qui n'était au départ qu'un amateur parmi d'autres est devenu un amateur éclairé. Sexagénaire dynamique et toujours vert,il a évidemment accompagné l'évolution du Dakar. "Les véhicules sont beaucoup plus fiables et rapides qu'aujourd'hui. On a beaucoup fait pour la sécurité. Lorsque j'ai commencé, il n'y avait pas de constructeurs, puis petit à petit les teams officiels sont arrivés avec des moyens et la course a changé. Mais pas tellement l'esprit je crois.

Son co-auteur Patrick Burgel raconte l'anecdote suivante: "Quand je lui ai demandé, il y a deux ans, au moment de commencer la rédaction du livre s'il n'était pas maintenant trop vieux, Smulevici m'a répondu: coute, j’ai déjà vingt-huit Dakar derrière moi, il est temps de laisser la place aux jeunes... A cinquante tout rond, promis, j’arrête ! Vous comprenez pourquoi on l’appelle « l’Inoxydable ». A cinquante Dakar, il n’aura que quatre-vingt-six ans ! Il est capable d’être encore là.

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