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Romain Grosjean : "Une vraie passerelle entre le réel et le virtuel"

En attendant le premier Grand Prix de la saison de F1, début juillet en Autriche, Romain Grosjean se concentre sur le sport auto en mode virtuel. A l’image de Fernando Alonso, le pilote Haas Racing a récemment créé sa propre équipe de sim racing. R8G Esports figure parmi les 50 engagés de la première édition des 24 heures virtuelles. Le Simracing ? Bien plus qu’un simple phénomène de curiosité pour le pilote français…
Article rédigé par Gael Robic
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Votre équipe de Simracing, R8G Esports team, est toute récente… Quelle est votre rapport avec l'esport ?
Romain Grosjean :
"Ça fait tout de même un moment que je regarde le esport. Le confinement a contribué à accélérer les choses. Il existe une passerelle entre le réel et le virtuel. J’aime l’idée de trouver de jeunes pilotes qui n’ont pas forcément les moyens de débuter dans le sport auto, et leur offrir une chance de rejoindre le réel. Avec le Simracing, on peut découvrir des talents de demain. C’est un vrai modèle économique, qui tend à se professionnaliser. Jusqu’ici, on avait l’image de gars qui jouaient dans leur cave ou leur chambre d’ados. Aujourd’hui, il y a des sponsors, les teams se structurent de plus en plus. Il existe un vrai business plan. Twitch est un super outil pour communiquer, partager avec nos fans. Je découvre, c’est assez impressionnant."

Votre équipe est parmi les 50 engagés de ces 24h du Mans virtuelles, mais vous-même ne pilotez pas…
RG :
"Pour tout dire, quand je vois l’événement, je suis un peu jaloux de ne pas le faire ! RFactor2 (la plateforme utilisée pour les 24h virtuelles, ndlr), je ne connais pas, je suis davantage concentré sur IRacing (une des autres plateformes majeures du esport, ndlr).C’est un événement extraordinaire, vraiment top, et je suis heureux d’y avoir une voiture inscrite. Je me dis que j’aurais peut-être dû le faire !"

Votre équipe joue avec une Chevrolet Corvette. Un choix original !
RG : "Mes pilotes m’ont incité à faire ce choix. La Ferrari, on ne connaît pas, en plus le team officiel est présent. Pareil avec Porsche. Et puis, je roule en Formule 1 pour une équipe américaine,  je trouvais le clin d’œil sympathique ! Côté pilotes, Daniel Juncadella roule super bien ! Quant à Mathias Beche, mon meilleur ami, il a déjà connu le bonheur d’un podium aux 24 heures !"

Une deuxième participation aux 24h du Mans à venir ?

Vous avez participé une fois aux 24 du Mans, en 2010… Quels souvenirs en gardez-vous ?
RG :
"Oui, ça fait tout juste dix ans aujourd’hui ! J’en garde un souvenir extraordinaire, j’ai adoré ! (Engagé en catégorie GT, sur une Ford, le pilote Haas Racing avait été contraint à l’abandon, moteur cassé, ndlr) Je ne dis pas que je ne le referai pas un jour ! Je vais commencer par les refaire en virtuel, sur une autre plateforme, la semaine prochaine !"

A titre personnel, le championnat du monde de Formule 1 débute dans moins d’un mois, en Autriche. Êtes-vous impatient de reprendre ?
RG :
"Oui, c’est déjà dans un mois ! C’est top de reprendre du service. Ça va nous faire du bien !"


Du 8 au 14 juin sur France.tv, un dispositif exceptionnel est proposé à l'occasion des dates initiales des 24 Heures du Mans 2020, avec notamment une course virtuelle à suivre en direct et en intégralité les 13 & 14. Pour cet événement inédit et exclusif, France Télévisions fait appel à deux Youtubeurs renommés dans le milieu, Depielo  et Hydro pour assurer, en binôme, avec deux journalistes France tv sport Christian Choupin et Gaël Robic, les commentaires de cette compétition. En attendant ce rendez-vous, tout au long de cette semaine, France tv sport propose aux passionnés de courses automobiles de revivre à partir de 15h, les meilleurs moments des cinq dernières années (de 2015 à 2019) des 24 Heures du Mans.

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