Rallye du Mexique: Tänak en leader et ouvreur pour la première fois
Particulièrement véloce depuis la deuxième moitié de la saison 2018, Tänak va découvrir une expérience qui lui pendait au nez: ouvrir la route le vendredi, quand l'ordre des départs est celui du classement des pilotes. Pas un cadeau lors du premier événement sur terre de la saison, où nettoyer la route peut coûter cher, mais l'Estonien --monté sur le podium des deux premiers rallyes de 2019 (3e au Monte-Carlo et 1er en Suède)-- veut croire en ses chances.
"Ce ne sera pas facile, mais nous avons vu l'année dernière (avec la victoire d'Ogier, deuxième sur la route le vendredi, ndlr) qu'il est possible d'obtenir un bon résultat malgré cette position, alors voyons comment ça se passe." C'est ignorer toutefois les difficultés rencontrées par l'ouvreur Neuville, 6e seulement au final, et les problèmes de surchauffe des Toyota dans la fournaise mexicaine (plus de 30 degrés dans l'air). "Au cours de l'année écoulée, nous avons beaucoup travaillé pour améliorer la fiabilité de notre voiture dans ces conditions, tout en améliorant ses performances, assure son patron Tommi Mäkinen. Nous avons travaillé très dur sur le système de refroidissement en particulier. Nos essais en Espagne la semaine dernière se sont bien passés et nous nous sentons prêts."
Chaleur
Habitué à cette position d'ouvreur, Ogier ne sera que troisième sur des pistes qui gagnent en adhérence au fil des passages. Le sextuple champion du monde en titre n'est pas mécontent "de pouvoir y donner (sa) pleine mesure cette fois-ci". Surtout après un Rallye de Suède contrarié (29e à près de 25 min, 2 points dans la Power Stage). "C'est un terrain qui nous a toujours bien réussi (7 victoires en 14 éditions, dont la dernière pour Kris Meeke en 2017, également 3e en 2018) et nous avons une nouvelle fois mis tout en oeuvre pour y arriver avec la meilleure préparation possible", ajoute le directeur de Citroën Racing, Pierre Budar.
"Satisfait" de son début de saison (2e au Monte-Carlo et 3e en Suède), Neuville pointe, lui, les périls propres à la manche mexicaine. "C'est le premier rallye de l'année sous des températures chaudes, en plus d'être en altitude, dans les montagnes" autour de Leon, dans le centre du pays. "La raréfaction de l'oxygène signifie moins de puissance moteur (et donc des erreurs plus coûteuses, les véhicules ayant besoin de plus de temps pour retrouver de la vitesse), tandis que la chaleur rend la vie plus difficile dans le cockpit pour le pilote et le copilote."
"C'est un rallye où nous nous sommes battus pour des podiums par le passé (3e en 2017, 2014 et 2013), donc nous savons ce que nous devons faire pour réussir", assure-t-il.
Point culminant
Vingt-et-une spéciales et 313,87 km chronométrés, dont une mise en bouche d'1,14 km jeudi soir, sont au menu de l'édition 2019 du Rallye du Mexique. Huit spéciales font office de copieuse entrée vendredi sur des routes bien connues des concurrents, dont la fameuse "El Chocolate" (ES2-ES5) au cours de laquelle ils atteindront le point culminant de la saison, à plus de 2700 m d'altitude. Deux passages sur circuit viendront clore la journée.
Pour plat de résistance samedi seront de nouveau servies huit spéciales en altitude, en ville et sur circuit. En guise de dessert dimanche, trois spéciales, dont la Power Stage (ES21), à l'issue de laquelle "les cartes peuvent être complètement rebattues", prévient Budar.
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