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Rallye de Suède: 3 interrogations pour Sébastien Ogier

Vainqueur de l'épreuve d'ouverture de la saison au Monte-Carlo, Sébastien Ogier et sa Ford Fiesta RS se frottent au tracé (théoriquement) enneigé de la Suède ce week-end. Dominé par la Hyundai de Thierry Neuville jusqu'à ce qu'il parte à la faute sur les routes du sud de la France, le quadruple champion du monde et son équipe passent un nouveau test, qui se résume en trois points.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

La force de l'habitude

Au rallye de Monte-Carlo, en janvier, Sébastien Ogier a décroché une 4e victoire consécutive dans cette course d'ouverture de la saison. En Suède, il reste sur deux succès de suite (même trois sur les quatre dernières éditions), mais au volant de la Volkaswagen. Désormais au volant de la Ford Fiesta RS, au sein de la structure M Sport, le Français a pris place dans l'équipe qui avait raflé toutes les victoires en Suède entre 2006 et 2012. L'écrasante domination de Sébastien Loeb, nonuple champion du monde, n'avait pas atteint les pistes du grand nord, l'Alsacien ne s'y imposant qu'une fois dans sa carrière.

Par conséquent, Ogier se présente en favori, et Malcolm Wilson, son Team Principal, ne fait pas mystère des ambitions: "Le rallye de Suède est un événement à part mais aussi une course où nous avons historiquement obtenu de bons résultats. Sébastien l'a remporté trois fois, ce qui est très impressionnant pour un non-Scandinave, et Ott (Tänak, ndlr) adore la grande vitesse, donc je pense que nous pouvons croire, sans nous vanter, en notre capacité à nous battre pour le podium une fois de plus".

La nouveauté en embuscade

Des moteurs plus puissants, des voitures élargies, plus légères et dotées de nouveaux appendices pour l'aérodynamique, toute la nouvelle réglementation voulue pour le championnat a déjà été vue sur le Monte-Carlo. Cela ne veut pas pour autant dire qu'elles sont pleinement sous contrôle. "Nous avons réalisé des débuts brillants mais les quatre constructeurs ont le potentiel pour s'assurer la victoire", souligne Malcolm Wilson. "Nous n'avons pas encore vu le véritable potentiel de chacun et j'attends un rallye très serré", ajoute Sébastien Ogier. "C'est une course que j'aime beaucoup et nous atteignons des vitesses incroyables sur la neige et la glace, qui vont encore augmenter avec les nouvelles voitures cette année. Ca signifie qu'il n'y a pas de marge d'erreur et vous devez être très précis."

La marge d'erreur sera encore moindre cette année car le tracé de cette édition a été profondément renouvelé. Déplacé au Nord-Ouest, près de la frontière avec la Norvège, autour de Torsby, le rallye de Suède a été modifié pour plus de la moitié, après une édition 2016 raccourcie faute de neige. Les habitudes passées des pilotes ne seront pas aussi importantes cette année pour finir bien placé.

La concurrence affamée

Sans une faute lors de la dernière spéciale du samedi, Thierry Neuville aurait peut-être remporté le rallye de Monte-Carlo. Après la 12e spéciale, il possédait en effet 51 secondes d'avance sur Sébastien Ogier. C'est dire si sa Hyundai i20 était performante. Mais le Belge n'a jamais eu la constance des meilleurs, lui qui n'a remporté que deux courses dans sa carrière, à l'aube de son 73e départ. Autre sérieux concurrent: Jari-Matti Latvala. Deuxième lors du premier rallye de la saison, le Finlandais est surtout le seul adversaire à avoir inscrit son nom au palmarès du rallye de Suède (2008, 2012, 2014). A-t-il les moyens de revenir sur la plus haute marche avec sa Toyota Yaris ? Et il ne faut pas oublier la Citroën de Kris Meeke.

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