Ogier : "Comme si c'était fait"
Sébastien, quel sentiment domine après cette victoire qui n'est toutefois pas suffisante pour décrocher le titre ?
Sébastien Ogier: "Pour être honnête, j'éprouve un sentiment étrange. A l'arrivée, quand j'ai franchi la ligne, je me suis dit +c'est bon, on est champions+. Puis quand j'ai entendu à la radio +Bravo, vous avez gagné mais vous n'êtes pas encore champions+, j'ai été un peu surpris. C'était la confusion. La crevaison de Mikko (Hirvonen) permettait à Thierry (Neuville) de prendre la deuxième place et reporter notre titre. J'avoue avoir été un peu choqué... Avant le rallye, on savait que ce scénario pourrait se produire. Mais quand on voit le déroulement de ce week-end jusqu'à l'entame de la dernière spéciale, on pensait vraiment être sacrés ici. Donc oui, c'est frustrant même si on a rapidement retrouvé le sourire car le plus important était de gagner le rallye et la Power Stage".
Il ne vous manque qu'un point. Dans votre tête, vous êtes déjà champion du monde ?
SO: Bien sûr. C'est comme si c'était fait. Il reste trois courses. Ca devrait se faire (il rit). C'est quasiment fait même si on ne peut pas encore le marquer sur papier, ni vraiment fêter le titre. On va quand même célébrer la victoire et surtout se réjouir du fait que Volkswagen creuse encore l'écart au championnat constructeur".
Vous pourriez être titré en Alsace début octobre. Ne craignez-vous pas que Sébastien Loeb, qui y fera ses adieux aux rallyes, ne vous fasse une fois de plus de l'ombre ?
SO: "A moi de faire en sorte de remporter le rallye et j'aurai ce que je recherche là-bas. Mon objectif sera de gagner. Je veux devenir champion du monde avec la manière. La seule chose qui me chagrine, c'est que j'ai l'impression qu'on me rajoute une charge de travail supplémentaire. Il va falloir gagner en France. Ce serait frustrant que Loeb gagne le rallye au moment où je deviens champion du monde. Je ne pense pas mériter ça. A moi de faire en sorte que ce scénario ne se produise pas".
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