Loeb: "On est quand même champions du monde"
Q: Que s'est-il passé ce matin après la 18e épreuve spéciale ?
R: "Dans une partie très étroite, où il y avait un sommet, une voiture arrivait en face et n'avait rien à faire là parce que la la route était fermée, à un kilomètre après le point stop. Je me suis serré du bon côté, mais pas lui, il a eu un réflexe de chez lui, parce qu'il est espagnol, donc ça n'est pas passé et on s'est touchés de face, pas très vite. J'ai tout de suite vu que le radiateur était percé, devant c'est très fragile, il y a juste un peu de carbone, de kevlar, devant le radiateur. Le liquide de refroidissement coulait sous la voiture. En plus, c'est un gars que je connais... un copain de (Dani) Sordo. Heureusement que ce n'était pas un copain de Latvala !"
Q: Comment avez-vous réagi sur le moment ?
R: "On s'est regardé avec Daniel (Elena, son copilote) et on s'est dit: c'est terminé, mais on est quand même champions du monde. C'était l'objectif en arrivant ici, alors on ne va pas se plaindre. C'est rare que ça (un accident) arrive, c'est pas tous les jours mais à chaque fois c'est moi, donc ça commence à être une habitude (ndlr: en Jordanie en 2008, Loeb avait tapé dans une autre Citroën, celle de Conrad Rautenbach, qui arrivait en sens inverse sur le parcours de liaison). Ca prouve bien qu'il faut toujours être vigilant jusqu'au bout. On continuait le rallye sans pression, pour le plaisir de se battre, et on va quand même monter sur le podium parce qu'on a gagné le titre".
Q: Auriez-vous pu revenir sur Latvala avant la fin du rallye ?
R: "Jusque-là, Latvala était devant à la régulière, et c'était loin d'être fait pour le repasser. C'était toujours possible, dans la deuxième boucle (de trois spéciales), mais il a prouvé qu'il était encore là ce matin, comme hier. Il la voulait vraiment, il n'en avait pas gagné une de l'année, donc quelque part il la mérite, c'est sûr".
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