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Loeb - Muller, la fibre alsacienne

Yvan Muller est un homme de défi et de passion. Alors quand le championnat du monde des rallyes fait escale chez lui en Alsace, il troque sa Chevrolet WTCC pour une Citroën C4 WRC. Juste pour faire partie de la fête et voir son compatriote Sébastien Loeb décrocher sa 7e couronne mondiale. Devant son public, Loeb a envie de tout donner ....sur la route.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Sébastien Loeb discute avec Luc Alphand avant le rallye d'Alsace 2010

Entre grands pilotes (Loeb, Wollek, Muller) et grands constructeurs (Bugatti à Molsheim, De Dietrich, Mathis, etc.), l’Alsace a offert à la France quelques uns de ses plus beaux représentants en sport automobile. Ce rallye WRC n’est finalement qu’une forme de reconnaissance pour les Alsaciens même si l’ombre de Sébastien Loeb plane derrière les organisateurs. “La fédération voulait organiser le Rallye de France sur le continent. Il y a eu plusieurs candidatures mais je n’ai pas poussé, se défend le pilote Citroën. Sans doute qu’on n’est pas ici par hasard... Ce n’est pas moi qui a pris la décision de venir ici mais je suis bien content d’y être.” A domicile, les sollicitations ne vont pourtant pas manquer pour l’idole du coin. Elles ont commencé lundi avec un séance de dédicaces. Le pression est là et les attentes très nombreuses. Chez Citroën, on croule sous 80 demandes d’interview. Un record ! Il faut dire que c’est presque dix fois plus qu’en temps normal. Loeb a lui choisi d’aborder “son” rallye comme les autres. “Je sais ce que j’ai à faire et je vais essayer de me protéger par rapport à tout cela. On ne peut pas passer tout on temps à signer des autographes et donner des interviews, explique-t-il. Le rallye est nouveau et il faut le préparer comme un autre. J’ai besoin de rester concentré.” Alors même s’il essaie de donner un peu à ses nombreux fans, Loeb vit dans son cocon, protégé par une équipe presque entièrement dévouée à son service.

Pour sa première participation à un rallye, Yvan Muller est lui plus détendu. Il profite du passage du WRC en Alsace pour se frotter à une nouvelle discipline. “Il n’y avait pas mort d’homme de ne pas venir mais quitte à faire une expérience en rallye, autant venir ici, indique l’un des ténors du Supertourisme mondial et actuel leader du WTCC. Quand j’ai appris que ce serait en Alsace, j’ai appelé l’équipe Auto Meca pour monter un programme. Il ont été très fort sur le coup et ont bien bossé avec Solberg. C’est une belle opportunité qu’on me donne.” Alsacien pur souche, Muller ne pouvait rêver meilleur endroit pour débuter. La région est un haut du sport auto en France et les aficionados y sont nombreux. “Il va y avoir une grande ferveur ici car l’Alsace est une terre d’automobile avec tous les constructeurs qui sont dans cette région. Je pense qu’il y aura beaucoup du monde.

A 40 ans, Yvan Muller ne compte pas se lancer dans une nouvelle carrière. Tout juste aspire-t-il à effectuer une pige ou deux par an. “On va déjà faire celui-là et on verra après, lâche-t-il. Je vais essayer de finir et de ne pas me faire mal avant d’aller au Japon dans quinze jours pour reprendre mon titre en WTCC. Le plaisir avant tout. Je suis heureux de participer à la fête et d’être là pour peut-être le 7e titre de Sébastien. J’en ai des frissons d’imaginer la dernière spéciale de Hagenau dimanche avec Seb en tête du rallye. Ce ne sera pas aussi grand que France 98 mais dans ma tête ça le sera !” Pour Muller, Loeb est tout simplement “le plus grand pilote de rallye de tous les temps et l’un des meilleurs du sport automobile mondial. Six titres mondiaux, c’est énormissime. On ne s’en rend pas bien compte. J’ai longtemps couru après un titre. Lui, il l’a fait six fois et continue à dominer la discipline d’une telle façon...” Un exemple à suivre si son illustre cadet ne va pas trop vite.

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