Les Nordiques favoris chez eux
En soixante ans d'existence, l'ex rallye des Mille Lacs s'est offert en priorité aux pilotes nordiques, et seulement à sept "non-Finlandais". Loeb, vainqueur en 2008, faitainsi partie du club très fermé de trois seuls latins -avec Carlos Sainz en 1990 et Didier Auriol en 1992- à avoir dompté les milliers de bosses qui rendent ce rallye si dangereux. Sur ce genre de parcours, il faut être vigilant et précis, et la moindre faute se paie cash, si l'on ne parvient pas à dompter les milliers de bosses qui rendent ce rallye si dangereux..
"Une victoire ici est importante, non seulement parce que j'habite non loin de Jyväskylä (le coeur du rallye), mais aussi car j'ai besoin d'engranger un maximum de points", annonce Hirvonen, malchanceux l'an dernier et 2e du Championnat à 17 points de Loeb, après 7 manches sur 13. "Il ne s'agit pas d'être effrayé au volant, mais il faut capter toute sensation de peur afin de fixer les limites à ne pas dépasser", ajoute Latvala qui, à 26 ans, prendra jeudi son 100e départ en WRC , un record de précocité. "Le rythme de la course est si élevé que chaque erreur est démultipliée. Vaincre ici nécessite un pilotage parfait du premier au dernier virage", précise-t-il.
Trois fois victorieux cette saison, Loeb ne le contredit pas: "Pour gagner ici en 2008, j'avais dû donner le maximum, se souvient le septuple champion du monde. Ce n'est pas le terrain que je préfère. Pour moi, ce n'est pas sur ces routes que le pilotage est le plus naturel." L'Alsacien l'a dit et redit, sa victoire de 2008, qu'il voulait vraiment, pourrait l'inciter à laisser les jeunes Latvala et Ogier s'expliquer entre eux, pendant qu'il surveille Hirvonen, 31 ans dimanche, dans l'optique du championnat. Trois fois vainqueur lui aussi en 2011, et 3e du championnat, Ogier, 27 ans, est dans une autre disposition d'esprit, et prêt à frapper un grand coup de massue sur la tête des Finlandais. Nous savons que c'est l'un des rallyes les plus difficiles de la saison, face aux Finlandais, mais il n'est pas impossible de les devancer", affirme Ogier. "L'an passé, j'avais été un peu surpris de terminer si près du vainqueur. Il ne nous avait manqué qu'une dizaine de secondes, perdues dès le départ, lorsque nous prenions nos marques. Cette fois, il faudra être prêts dès le départ".
Il faudra donc voir ce que sera capable de faire Ogier sur ce terrain, tandis que Loeb pourrait rester un peu en retrait, en tout cas, ne pas se mettre dans le rouge lors des 22 spéciales en Finlande, soit 315 km chronométrés, de bosse en bosse, et préparé la suite. Il ne reste plus que six rallyes cette saison, dont trois sur asphalte, la surface préférée de Loeb.
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