Pour Ten Brinke, il n’y a plus rien…
Une banale crevaison. Bernhard Ten Brinke roulait fort depuis le départ de la 6e étape. « Il faisait une bonne spéciale, nous raconte son patron chez Toyota Overdrive Jean-Marc Fortin. Il était 7e au dernier waypoint. Avant l’arrivée, il a eu une crevaison. Dans ce sport, quand un 4x4 a une crevaison, il faut remettre la roue crevée dans la voiture. » Jusque-là rien d’anormal sauf que quelques minutes plus tard, à 15 km de l’arrivée, le feu s’est propagé à l’arrière du Toyota Hilux. « Le problème c’est que la roue s’est consumé, reprend Fortin. Quand on fait 450 km à fond, la roue continue de se consumer. Ça a commencé à attaquer la voiture et elle a pris feu. »
Impuissance
En constatant les flammes dans l’auto, l’équipage Ten Brink-Colsoul a sauvé ce qui pouvait l’être et n’a pu que regarder le Hilux bruler. « Il n’y a rien à faire. On a eu le cas avec un client Kazakhe il y a deux ans. Quand c’est comme ça, il faut la laisser là tant pis pour la pénalité. Le coût d’une voiture ne vaut pas la peine de la faire brûler avec une roue qui se consume. » Le règlement stipule en effet que les 4x4 doivent absolument remettre leur roue crevée à la place de la roue de secours sous peine d’une sanction en temps.
Voir le post sur Instagram
Une photo publiée par RTL GP (@rtlgp) le
Un crève-coeur
Chez Overdrive, la pilule est très dure à avaler car hier soir Ten Brinke pointait à une belle 8e place au général à 31 minutes de Sébastien Loeb. Outre l’aspect sportif, c’est aussi très dur de perdre totalement une auto. « Quand une voiture brûle chez un préparateur, c’est comme si on enlevait quelque chose de ton corps, a conclu Fortin, le visage fermé. Je suis vraiment désolé pour les mécanos qui ont travaillé d’arrache-pied, pour toute l’équipe. Sans mauvais jeu de mot, tout ça part en fumée. »
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.