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Porsche assure ses arrières

Deux Porsche 919 Hybrid occupent la première ligne provisoire des 24 Heures du Mans. Provisoire sauf si la pluie annoncée jeudi sur la Sarthe vient entériner ces résultats définitivement. La N.2 a obtenu le meilleur temps en 3’19’’733 devant la N.1 (à 0’’470). Toyota confirme sa vélocité retrouvée avec les 3e et 4e chronos devant les deux Audi R18 qui ont connu quelques difficultés lors de cette première journée d’essais.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Tous piaffaient d’impatience de mettre leurs quatre roues sur le billard du Mans. Un an qu’ils attendaient ça. « Quel circuit quand même », lâchait le pilote Porsche Romain Dumas après ses retrouvailles avec la piste où il s’est imposé en 2010. Même son de cloche pour son alter ego chez Audi Benoît Tréluyer, triple vainqueur des 24 Heures. « On attend cette course toute l’année. Il y a beaucoup d’excitation avant de rouler sur ce circuit. » Si Audi a dominé les deux premières courses de la saison du championnat d’endurance (Audi a toutefois perdu sa victoire à Silverstone après un déclassement pour voiture non conforme), toutes le cartes sont redistribuées avant le point culminant de la saison. Porsche reste l’équipe à battre comme le prouve ses deux chronos de pointe réalisés mercredi. « La pole, c’est toujours une bonne chose, a commenté Neel Jani, le plus rapide mercredi. C’est provisoire mais il y a une deux autres séances demain. S’il pleut on verra. De toute façon on prend toutes les conditions en vue de la course. »

Redistribution des cartes

Les temps sont toutefois en deçà de ceux de l’année dernière après la réduction imposée par l’ACO et la FIA. Près de trois secondes de perdues (3’19’’733 contre 3’16’’887) sauf pour Toyota qui gagne presque trois secondes avec sa TS050 (3’20’’737 pour la N.6). La déception est réelle dans le camp Audi. La R18 N.8 a notamment connu une sérieuse alerte mécanique et n’a pu rouler pleine balle qu’en deuxième partie de soirée. Avec sa sœur N.7 elles évoluent à trois secondes de la pole provisoire. Rien de grave pour le Dr Ullrich puisque les cartes seront rebattues à nouveau ce week-end. Le temps au tour est une chose, la régularité sur plusieurs relais en est une autre. Avec ces autos très sophistiquées, la fenêtre d’exploitation des pneus joue un rôle capital. 5° de plus ou de moins et la voiture change totalement de comportement. En LMP2, malgré le nombre, ce sont les Oreca qui dominent. Elles sont quatre aux premières places si on considère que les deux Alpine sont des Oreca rebadgées. Le G-Drive a tiré son épingle du jeu devant les A460 et l’Oreca 05 du team Manor. Ford a lui fait un retour fracassant au Mans. Deux GT, la 68 et la 69, occupent le haut de la catégorie LM GTE Pro. Les quatre américaines sont dans le top 5. Seule la Ferrari 488 GTE N.51 d’AF Corse s’est glissée au 3e rang. Porsche, Aston Martin et Corvette sont loin du compte pour le moment. Il leur reste trois jours pour rectifier le tir.

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