Pisco en bout de piste
Malgré cet événement tragique qui réduisit à néant huit maisons sur dix, Pisco entend retrouver de la la lumière. Aujourd'hui les décombres qui avaient enseveli la ville ont disparu faisant place à de grands espaces vides et fantomatiques. La vie a repris à travers ses rues animées, jusqu'à sa plage très prisée, et son port qui a retrouvé de la quiétude. Du repos, il n'en est pas question pourtant pour les concurrents puisque les dunes s'élèvent encore devant leurs yeux, dans des vallées qui se ressemblent toutes et où la moindre confusion peut être fatale.C'est un territoire très âpre qui met à rude épreuve l'endurance. Car les dunes s'enchaînent dans un cordon tiré sous un ciel pâle, et dont on se demande où est la fin.
Avec la fatigue des derniers jours, l'exercice devient plus périlleux encore. La proximité de l'arrivée vingt-quatre heures plus tard peut aussi provoquer un peu de relâchement. Ce n'est pourtant pas le moment sur ce parcours jonché de pièges où l'on a vite fait de s'emmêler les roues. D'autant que dans ces vallées, comme sur l'immense parc poussiéreux où le bivouac s'est installé, la chaleur fait aussi des siennes. Ce qui risque d'être aussi terrible pour ceux qui ont négligé le ravitaillement en eau. Pour le pisco, l'une des liqueurs péruviennes les plus célèbres à laquelle la ville a donné son nom, il faudra attendre d'en avoir terminé.
A proximité, une longue route droite où une kyrielle de camions vont et viennent croise le dernier chemin où les pilotes rejoignent le parc quand ils ont fini avec le sable grisâtre, dans cet dernier véritable combat contre les dunes, les reines de la région d'Ica. Pour le reste ce sont les dieux de la chance et de la bienveillance, issus d'une forte croyance née de leurs cultures précolombiennes, qu'invoquent les Péruviens essaimés le long des pistes, pour accompagner jusqu'au bout ces aventuriers qui, pour une journée, font briller leur désert.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.