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F1 - Vettel (Ferrari) vainqueur de justesse du GP de Bahreïn devant Bottas, le Français Pierre Gasly 4e

Héroïque avec des pneus très usés et une stratégie totalement modifiée en cours de course, Sebastian Vettel (Ferrari) a remporté la victoire lors du Grand Prix de Bahreïn. Sa deuxième de la saison. Valtteri Bottas (Mercedes), parti 3 mais déjà 2e au premier virage, n'a pas réussi à le passer dans le dernier tour. Lewis Hamilton (Mercedes) prend la 3e place juste devant le superbe exploit de Pierre Gasly (Toro Rosso), 4e pour son meilleur résultat en carrière. A noter l'accident entre Kimi Raikkonen (Ferrari) et l'un de ses mécaniciens, qui a été hospitalisé.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Sebastian Vettel (Ferrari) devant Valtteri Bottas (Mercedes) (GIUSEPPE CACACE / AFP)

Un Grand Prix à rebondissements. Ferrari sur la 1re ligne, Bottas avec Ricciardo sur la 2e, Hamilton sur la 5e, tel était le scénario de départ. Et après le premier tour, il n'y avait déjà plus de Red Bull (panne électrique pour Daniel Ricciardo, crevaison pour Max Verstappen), Bottas était dans les échappements de Vettel, et Hamilton avait été harponné à deux reprises par Perez puis Verstappen, sans que cela l'arrête. Mais cela n'était pas tout.

La terrible image du mécanicien de Ferrari

Car Ferrari n'a pas été à son aise. Au 36e tour, Kimi Raikkonen est reparti des stands en roulant sur un de ses mécaniciens qui n'avait pas encore changé sa roue arrière gauche. La N.7 s'immobilisait presque aussitôt, alors que les équipes médicales s'affairaient autour du blessé, empêchant Sebastian Vettel de venir effectuer un changement de pneus. Car au 19e et au 20e tour, l'Allemand et le Finlandais s'étaient suivis pour leur premier changement.

Du coup, Ferrari lançait son "plan D": pas de retour aux stands. En tête, Vettel tentait de garder un rythme suffisant pour ne pas se faire avaler par Bottas. Une stratégie pas du tout prévue, contrairement au camp Mercedes qui avait tablé sur un seul arrêt, avec une deuxième partie de course en medium. Malgré ce changement, l'Allemand parvenait tant bien que mal à conserver la tête, malgré deux derniers tours avec le Finlandais dans son échappement. Mais les pneus plus performants et le DRS n'ont pas suffi à Bottas pour attaquer l'ancien champion du monde, qui remporte donc une deuxième victoire de suite. Et ainsi conforter sa place de leader.

"Quand on m'a dit à quelle allure allait Valtteri, je me suis dit: impossible !", a raconté le quadruple champion du monde. "Je pensais que c'était échec et mat mais j'ai pris soin de mes pneus autant que possible . C'était moins une ! (...) Gagner dans ces conditions est encore meilleur." "J'ai essayé d'être parfait à chaque tour mais ça n'était pas suffisant", lui a répondu Bottas. "Je suis heureux", a pour sa part assuré Hamilton, qui a survécu à un accrochage avec le Néerlandais Max Verstappen dans le deuxième tour avant de remonter patiemment vers la tête. "En partant neuvième, il fallait limiter les dégâts."

Gasly en métronome pour une superbe 4e place

Derrière, la plus grande joie revient à Pierre Gasly. Auteur du 6e temps, mais parti 5e en raison de la pénalité infligée à Lewis Hamilton sur la grille, le Français a tenu le rythme des meilleurs. Au 4e tour, il a défendu avec vigueur sa 4e place face à Magnussen. Au 16e, il rentrait aux stands en tant que 5e, et repartait 9e juste devant le même Magnussen. L'abandon de Raikkonen l'a fait avancer d'une place. Cette 4e position est son meilleur résultat en carrière, et le meilleur d'un moteur Honda depuis le retour du constructeur nippon dans le paddock.

Les commissaires de course ont imposé à la Scuderia une amende de 50.000 euros, estimant que "l'équipe avait laissé partir la voiture d'une façon dangereuse pour son personnel et qui a causé une blessure".
 

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