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Peugeot se moque de la pole

Partir devant au Mans ? Et alors nous dit-on chez Peugeot. La pole ou la victoire, le Lion a choisi et ne compte pas perdre son temps dans une chasse au chrono bien futile. La première journée d’essais a donc été consacrée à la recherche du meilleur set-up. Point barre ou presque…
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Quatre poles pour une seule victoire, on ne peut pas dire que le ratio soit exceptionnel. Olivier Quesnel, patron de Peugot Sport, en convient. Aussi médiatique qu’elle soit, la pole position n’est qu’une façade au Mans et se retrouve reléguée aux oubliettes dès le premier tour bouclé. « L’idée de chasser la pole, on l’a évacuée il y a deux à trois ans déjà, affirme Quesnel. Comme au test day, on a beaucoup de pneus à essayer, un set-up à trouver et à valider, qui plus est doit être acceptable en cas de piste humide, donc le thème du jour ne va pas être de courir après la performance. De plus, statistiquement parlant, celui qui est en pole a du mal à gagner la course. Je comprends que pour la presse c’est bien d’être en pole mais ce n’est pas l’objectif principal, ajoute-t-il. Ce qui comptera, c’est d’être devant les Audi au moins pour une et après on avisera. »

Lors de la première séance d’essais libres, les 908 ont beaucoup tourné (au dessus des cinquante tours par voiture), respectant les consignes du boss à la lettre. Pas d’incident mais des longs runs à limer le billard sarthois. Comme en avril lors de la journée test, Audi a donc pris les devants avec le même acharnement au travail du set-up. Peugeot allait-il réagir lors des qualifications (deux heures de nuit mercredi avant les quatre heures de jeudi) ? A Spa, la fenêtre de tir ne dépassait pas vingt minutes. Piégées par un drapeau rouge, les 908 s’étaient retrouvées en milieu et fin de grille de départ. Malgré ces péripéties en qualifs, cela n’avait pas empêché une Peugeot de s’imposer au bout de 6 heures. Nul doute que Peugeot allait s’éviter une remontée des GT et des LMP2 samedi. « Il faudra faire un temps à un moment. On ne va pas répéter l’opération de Spa », prévient Quesnel.

Il ne croyait pas si bien dire. Côté pilotes, Stéphane Sarrazin avait à cœur de récupérer la pole position que lui avait soufflé Sébastien Bourdais l’an dernier. « LE » spécialiste du chrono du Lion jaillissait à l’entame de la dernière demi-heure. Après plusieurs tentatives avortées à cause du trafic, Sarrazin claquait un 3’27’’033 définitif au moins jusqu’à demain. Cette pole provisoire n’a pas ému Olivier Quesnel. Rien ne sert de courir... « Avec ce qui s’est passé à Spa, on est sensé avoir un avantage psychologique, rétorque-t-il. Dans la réalité, on repart d’une feuille blanche. La vraie confrontation avec Audi démarrera au départ de la course et, à la fin du premier relais, on saura les uns et les autres comment va se dérouler la course sur le papier. » Pour le moment, c’est du beau papier à musique.

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