Peugeot n'a pas encore convaincu
Entre les plus pessimistes et les optimistes forcenés, Peugeot allait en voir de toutes les couleurs sur le Dakar. A mi-parcours, tout n'est pas à jeter mais il n'y a pas de quoi sauter au plafond non plus. En premier lieu, c'est la performance globale de la 2008 DKR qui surprend. Malgré tous leurs efforts, ni Peterhansel, ni Sainz n'ont réussi à s'inviter sur le podium d'une spéciale. Au mieux, le matador espagnol a glané une 4e place lors de la 3e étape. Souvent placé dans le top 10, Peterhansel a lui fait deux fois cinquième pour meilleur résultat même s'il méritait mieux lors de la 4e étape (en tête au CP5, il a été victime d'une crevaison, ndlr). "Monsieur Dakar" insistait avant le départ sur les performances de sa voiture, la plus rapide qu'il n'avait jamais conduit auparavant. Un petit coup de com ou alors Mini et Toyota ont vraiment très bien travaillé lors des deux derniers mois. A Iquique, Peterhansel persiste avec "la conviction que la performance de la voiture est au rendez-vous, avec une très bonne vitesse de pointe. Sur de nombreuses spéciales, nous avons été en mesure de nous battre devant, ce qui est très encourageant", a-t-il indiqué. Carlos Sainz n'est lui plus là pour en parler puisqu'il a abandonné lors de la 5e étape après avoir connu la veille une ribambelle de problèmes mécaniques.
Objectif Buenos Aires
Deux autos sur trois encore en course, ce n'est pas si mal au vu des difficultés rencontrées lors de la préparation de la voiture. "C’est très positif d’avoir les deux voitures de retour après l’étape marathon sans problèmes techniques majeurs, tout juste quelques détails, assure Bruno Famin, directeur de Peugeot Sport. Les pilotes continuent leur remontée dans le classement, même si ce n’est pas vraiment notre objectif." 8e du classement général à moins de deux heures du leader, Peterhansel est d'ailleurs presque surpris du niveau de fiabilité de sa voiture. "Les enseignements que nous pouvons tirer de cette première semaine sont très positifs, vu que nous n’avons pas rencontré de gros problèmes techniques, Ajoute-t-il. Nous n’étions pas aussi confiants il y a quelques semaines…" L'autre point positif, c'est d'avoir été confronté à des conditions météo exigeantes. De la chaleur, de la pluie, de la grêle et de la boue sont venus mettre un peu de sel sous les roues de la 2008. Dans la troisième 2008 DKR, Cyril Despres est plus en retrait. Le quintuple vainqueur du Dakar à moto n'avait quasiment pas roulé avant le départ et découvrait sa monture lors des premières étapes. Les débuts sont difficiles mais comment lui demander d'aller plus vite et de griller les étapes. 41e, il roule à son rythme et n'a qu'une idée en tête : rejoindre Buenos Aires. Un espoir partagé par Bruno Famin avant une nécessaire remise en question.
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