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Peugeot, bête de course

La course parfaite ou presque. Peugeot, que l’on attendait pas à si belle fête après des qualifications ratées, a remis les choses au point vis à vis des Audi en remportant les 1000 km de Spa-Francorchamps. Parties comme des balles, les R18 n’ont jamais réussi à lâcher les 908. La N.7 de Gene-Wurz-Davidson a pris la tête avant l’heure de course pour ne plus la rendre. Le succès est total pour le Lion avec l’incroyable remontée de la N.8, de la 50e à la 2e place.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Entre la journée test et les essais de Spa, Audi avait toujours pris l’avantage sur Peugeot. Question de trafic répondait-on souvent dans la cage aux Lionnes, pas du tout inquiet par cet infime avantage théorique accordé aux Allemandes. Les 1000 km de Spa ont donné raison à l’équipe d’Olivier Quesnel. La tactique était simple en début de course : ne pas laisser Audi faire le trou. Mieux placée des 908 sur la grille (13e), la N.7 s’est évertué à rester dans le sillage des deux allemandes de tête (la N.1 et la N.2), la N.3 pilotée par McNish ayant effectué un tête-à-queue dans le premier tour. Très à l’aise dans le trafic, Alexandre Wurz a fini par faire la jonction puis dépasser les R18 avant le cap de la première heure. La confiance avait changé de camp. Une heure plus tard, les 908 étaient trois en tête, suivie par trois Audi. Vainqueur à Sebring en mars, la 908 HDi FAP d’Oreca n’était ni intercalée, ni décalée mais reléguée en fin de classement. Victime d’un problème de pompe à essence, la Lionne privée perdait 14 minutes et ses illusions. La Belgique n’est pas la Floride et encore moins Le Mans…

"Training is not racing"

Pendant près de deux heures, Audi et Peugeot ont donné un large aperçu de ce qui pourrait se passer dans cinq semaines au Mans. Le mano-à-mano fût intense et indécis avant que les LMP1 françaises prennent l’avantage. « Après le test-day, la rumeur ne nous voyait pas très bien, indiquait Oivier Quesnel sous le podium. On a toujours dit qu’on se focalisait sur Le Mans. On s’était servi des essais pour travailler. Training is not racing (l’entraînement n’est pas la course). Fiabilité, performance, ravitaillements, consommation, stratégie, rien à dire : le week-end parfait. » Hormis une suspension cassée sur la N.9, on ne peut guère faire des reproches au clan tricolore, bien plus serein à l'arrivée qu'au départ. "C'est bon pour la confiance", dira en échos Bruno Famin, directeur technique, avant d'ajouter que ces voitures neuves réservaient encore quelques surprises. "Au Mans, ce sera encore très serré."

Dans les autres catégories, la bagarre était également au rendez-vous des Ardennes. En LMP2, la N.6 du TDS Racing  s'impose avec une belle 11e place au scratch. Ferrari a dominé le GTE-PRO grâce au duo Fisichella - Bruni (N.51). Enfin, le team IMSA performance a ajouté une nouvelle victoire à son palmarès en remportant le GTE-AM devant la Ferrari N.61 d'AF Corse et la Corvette de Larbre Compétition.

Le classement:
1. Wurz-Gené-Davidson (AUT-ESP-GBR/Peugeot 908) 161 tours
2. Sarrazin-Montagny-Minassian (FRA/Peugeot 908) à 42.965
3. Capello-McNish-Kristensen (ITA-GBR-DEN/Audi R18 TDI) 1 tour
4. Bernhard-Dumas-Rockenfeller (GER-FRA-GER/Audi R18 TDI) 2 tours
5. Fassler-Lotterer-Tréluyer (SUI-GER-FRA/Audi R18 TDI) 3 tours
6. Collard-Tinseau-Jousse (FRA/Pescarolo-Judd) 5 tours (1er de la série LMS)
7. Prost-Jani (FRA-SUI/Lola-Toyota) 5 tours
8. Bourdais-Pagenaud-Lamy (FRA-FRA-POR/Peugeot 908) 6 tours
9. Boullion-Belicchi (FRA-ITA-GBR/Lola-Toyota) 6 tours
10. Panis-Lapierre-Duval (FRA/Peugeot 908 HDi-FAP) 9 tours
11. Beche-Thiriet-Firth (SUI-FRA-GBR/Oreca-Nissan) 11 tours (1er catégorie LMP2)
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17. Fisichella-Bruni (ITA/Ferrari 458) 17 tours (1er catégorie GTE-Pro)

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