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Pescarolo encore un peu vert

Entre manque de moyen et défaut de jeunesse, le Team Pescarolo peine à décoller. Touchée par des soucis mécaniques mineurs, la Dome n’a pas encore dévoilé son potentiel aux 6 Heures de Spa.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
La Dome S102.5 de Pescarolo à Spa

L’espoir ne fait plus vivre chez Pescarolo. A force de boucler les budgets avec des bouts de ficelles, le team sarthois reste à la merci du moindre imprévu. Si le projet Dome est financé par l’artisan japonais, la nouvelle Pescarolo conçue autour de l’ancien châssis de l’Aston Martin AMR-One est elle complètement dépendante des finances de Pescarolo. Pour pérenniser son équipe, le quadruple vainqueur au Mans avait signé un partenariat avec Luxury Racing. Mauvais pioche car celui-ci est au bord du divorce alors que les bans viennent tout juste d’être publiés. « Cette superbe voiture qui prend forme à l’atelier ne pourra pas être terminée dans des délais nous permettant de faire les essais nécessaires avant de partir en Belgique, indiquait le team dans un communiqué fin avril. Notre associé principal n’ayant tenu que très partiellement ses échéances de paiement, il manque quelques éléments importants bloqués chez des fournisseurs en Angleterre. » Voiture clouée à l’atelier et relation au bord de l’implosion avec Luxury Racing, on a connu mieux comme début de saison.

A Spa, seule la Dome est donc en piste. Mais la S102.5 n’a pas tourné très rond depuis le début des essais. La faute aux vibrations du moteurs Judd et à un boîtier électronique défectueux. « On n’a pas pu vérifier la voiture ce matin. On n’a pas réussi à faire durer les pneus pendanlt les qualifs. C’était difficile de faire un tour extraordinaire. On aurait pu aller chercher une seconde mais pas plus. De toute façon, on serait resté derrière les Rebellion et la HPD de Strakka, révèle Sébastien Bourdais, 9e chrono en 2'06"954. Les conditions seront compliquées demain. Ça pourrait nous aider. » Implorer le ciel ? Ça ne marchera pas à chaque fois pour Pescarolo. Heureusement, la Dome a aussi quelques atouts dans sa manche avec un patron très réactif. Présent à Spa, le directeur technique Hiroshi Fushida était en communication vidéo permanente avec la maison mère au Japon pour rendre compte de la situation et anticiper les besoins.

Transfuge de Peugeot comme Bourdais, Nicolas Minassian estime que « la base est très bonne. » « C’est une auto qui n’est pas difficile à mettre au point. On a beau la tripoter dans tous les sens, ça fonctionne toujours pas mal. » Pas assez pour se battre avec les diesel ou le futur essence-hybride de Toyota mais suffisant pour viser la victoire des privés. « J’étais dans le bon bateau avec Peugeot. Maintenant je suis de l’autre côté, explique-t-il. Honnêtement, c’est impossible d’aller se bagarrer. C’est deux catégories différentes. Le savoir-faire de Pescarolo et celui de Dome, c’est un bon compromis. J’ai bon espoir d’être premier essence au Mans. » A condition de gommer rapidement les inévitables défauts de jeunesse de la S102.5.

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