Pescarolo encore un peu vert
Lespoir ne fait plus vivre chez Pescarolo. A force de boucler les budgets avec des bouts de ficelles, le team sarthois reste à la merci du moindre imprévu. Si le projet Dome est financé par lartisan japonais, la nouvelle Pescarolo conçue autour de lancien châssis de lAston Martin AMR-One est elle complètement dépendante des finances de Pescarolo. Pour pérenniser son équipe, le quadruple vainqueur au Mans avait signé un partenariat avec Luxury Racing. Mauvais pioche car celui-ci est au bord du divorce alors que les bans viennent tout juste dêtre publiés. « Cette superbe voiture qui prend forme à latelier ne pourra pas être terminée dans des délais nous permettant de faire les essais nécessaires avant de partir en Belgique, indiquait le team dans un communiqué fin avril. Notre associé principal nayant tenu que très partiellement ses échéances de paiement, il manque quelques éléments importants bloqués chez des fournisseurs en Angleterre. » Voiture clouée à latelier et relation au bord de limplosion avec Luxury Racing, on a connu mieux comme début de saison.
A Spa, seule la Dome est donc en piste. Mais la S102.5 na pas tourné très rond depuis le début des essais. La faute aux vibrations du moteurs Judd et à un boîtier électronique défectueux. « On na pas pu vérifier la voiture ce matin. On na pas réussi à faire durer les pneus pendanlt les qualifs. Cétait difficile de faire un tour extraordinaire. On aurait pu aller chercher une seconde mais pas plus. De toute façon, on serait resté derrière les Rebellion et la HPD de Strakka, révèle Sébastien Bourdais, 9e chrono en 2'06"954. Les conditions seront compliquées demain. Ça pourrait nous aider. » Implorer le ciel ? Ça ne marchera pas à chaque fois pour Pescarolo. Heureusement, la Dome a aussi quelques atouts dans sa manche avec un patron très réactif. Présent à Spa, le directeur technique Hiroshi Fushida était en communication vidéo permanente avec la maison mère au Japon pour rendre compte de la situation et anticiper les besoins.
Transfuge de Peugeot comme Bourdais, Nicolas Minassian estime que « la base est très bonne. » « Cest une auto qui nest pas difficile à mettre au point. On a beau la tripoter dans tous les sens, ça fonctionne toujours pas mal. » Pas assez pour se battre avec les diesel ou le futur essence-hybride de Toyota mais suffisant pour viser la victoire des privés. « Jétais dans le bon bateau avec Peugeot. Maintenant je suis de lautre côté, explique-t-il. Honnêtement, cest impossible daller se bagarrer. Cest deux catégories différentes. Le savoir-faire de Pescarolo et celui de Dome, cest un bon compromis. Jai bon espoir dêtre premier essence au Mans. » A condition de gommer rapidement les inévitables défauts de jeunesse de la S102.5.
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