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Rossi prend ses marques

En s'octroyant une année d'apprentissage en Moto2 avant de jouer les premiers rôles, Louis Rossi ne pensait pas vivre une entame aussi délicate. Noyé au fond des grilles, le Français peine à trouver ses marques dans sa nouvelle catégorie. Un an après sa victoire au Mans en Moto3, Rossi revient sur la pointe des bottes.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Louis Rossi avec la Mistral en Moto2

Louis Rossi n'est pas homme à renoncer. Sous son cuir, il prend des coups mais ne veut pas faiblir. Il a son plan bien en tête et fait le dos rond derrière sa bulle. Les chiffres ne parlent pas pour lui avec un abandon au Qatar, une 24e place à Austin, une 25e place à Jerez. Ce n'est pas mieux en qualifications (22e, 24e, 32e). "Je découvre cette nouvelle catégorie et j’ai envie de bien faire, plaide le Manceau. Au Qatar je me suis fait surprendre à la manière de l’année dernière. J’ai une saison pour apprendre avec Tech3. Il faut se servir du positif pour évoluer. J’ai quand même le sentiment d’être parti meilleur pilote Moto2 qu’en arrivant." C'est que Rossi a du chemin pour se rapprocher des points. Il doit travailler sa position, son style et son mental. "Je pense que je dois moins m'écouter quand il y a des soucis sur la moto, car sur ces motos... le confort n'existe pas", assure-t-il.

Objectif régularité

En signant dans l'équipe française Tech 3, Rossi bénéficie d'un environnement favorable autour de lui. Un délai aussi pour s'éviter une trop forte pression sur les épaules grâce à un patron compréhensif. Enfin pour le moment. "La catégorie Moto2 est très difficile et il est clair que Louis (Rossi) et Danny (Kent) ont tous deux besoin de temps pour acquérir de l’expérience, mais je pense qu'ils doivent tous les deux croire beaucoup plus en leurs propres capacités, indique Hervé Poncharal, le boss du team varois. Je crois que le potentiel de la Mistral 610 est beaucoup plus élevé que ce que nous montrons et je suis sûr à 100% que Louis et Danny sont meilleurs que leurs résultats ne le montrent." Pour Rossi, c'est moins le coup d'éclat qui compte que sa position à la fin de la saison. "Je préfère la régularité, précise le pilote. Ce qui compte c’est la place à la fin du championnat. L’an dernier on a montré qu’on pouvait être rapide mais on a oublié d’être régulier. On travaille là-dessus."

Dans les traces de Zarco

Sa référence, et celle de beaucoup de Français, s'appelle Johann Zarco. Vice-champion du monde 125cc en 2011, il a fait ses classes en Moto2 l'an dernier avant de viser le titre cette saison. Bourreau de travail avec son mentor Laurent Fellon, Zarco a montré que sa voie était payante. "Il faut garder les pieds sur terre. Je découvre une nouvelle catégorie en 2013. Il faut apprendre avant de pouvoir gagner tout de suite, prévient-il. Johann (Zarco, ndlr) a lui cet objectif car il est dans une deuxième année et il est performant." Davantage dans le rythme à Jerez, Rossi doit maintenant passer un cap pour quitter les dernières places de la catégorie. Pourquoi pas dans son jardin du circuit Bugatti.

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