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Louis Rossi à l'école de la Moto 2

Rapide mais irrégulier pour sa dernière saison en Moto 3, Louis Rossi débarque dans la catégorie supérieure avec de l'ambition et des tonnes de choses à apprendre. Ses premiers tours de roues en moto 2, il les a faits avec une équipe française expérimentée : Tech 3.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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" Les regrets ne me servent à rien. Je continue à avancer." Des espoirs nés de sa signature avec Racing Team Germany et sa victoire au Mans, Louis Rossi préfère les balayer d'un revers de la main. L'objectif n'a pas été atteint mais le Français refuse de s'apitoyer sur ses déconvenues de 2012. Il reconnaît ses fautes et sait désormais qu'il doit éviter de se voir trop beau. "On a été rapide mais on a manqué de régularité. J'ai fait beaucoup d'erreur et c'est quelque chose que je vais devoir apprendre à gérer dans le futur, avoue-t-il. C'est la première saison que j'accédais aux avants-postes en championnat du monde, c'est un travail difficile. Rouler vite est une chose, être régulier en est une autre. A tous les GP on était là mais j'ai pêché. Ça nous a coûté de nombreux points. On finit 11e au général et ce n'était clairement pas notre objectif au départ. On aurait pu être 4-5 du championnat facilement. C'est parfois une question d'égo. Il faut mettre en arrière de temps en temps et ne pas jouer que les podiums. Je ne l'ai pas accepté et ça m'a coûté des points."

Comme à la maison chez Tech 3

Un temps pris en main par le clan Fellon-Zarco, Rossi n'est pas rentré dans le "moule" sudiste. C'est pourtant dans le Var qu'il atterrit en signant avec Tech 3. " Avec le team, on se connaissait déjà d'avant et on s'appréciait, raconte le vainqueur du GP de France Moto 3 2012. Il y avait une ferme volonté de travailler eux avec moi et moi avec eux. C'est une bonne entente mutuelle." La barrière de la langue rompue, l'échange s'en trouve aussi facilité. "Un team français c'est plus simple pour expliquer ce qu'on ressent sur la moto, ajoute-t-il. La compréhension est meilleure et c'est une situation que je n'avais pas connu depuis longtemps." Rossi a découvert sa Mistral en novembre, juste après le dernier GP de la saison à Valence. Une prise en main plutôt réussi aux dires de l'intéressé. "Ça s'est bien passé, indique-t-il. Je me suis concentré sur la Moto 2 et c'était une bonne surprise. On a refait deux jours de test en décembre et j'ai commencé à prendre quelques automatismes, notamment sur ma position. Pour un début, c'est plutôt intéressant."

L'école du plaisir

Avec ses motos plus lourdes et plus puissantes, la Moto 2 demande un temps d'adaptation. A part Marc Marquez, tous les pilotes doivent corriger leurs habitudes de la petite catégorie. Pour l'élève Rossi, c'est la sortie de virage qui est à revoir. "Je suis bon en entrée de virage mais il faut que je travaille à la réaccélération en poussant très fort. Ce n'est pas un de mes points forts, lâche-t-il. Il y a une partie mentale mais je suis motivé. Il y a surtout un gros changement de gabarit, un gros changement de style de pilotage, en termes de sensation aussi. Il faut prendre le temps de l'apprécier." Rossi espère marquer des points très vite. Il y a un temps pour le plaisir et un temps pour scorer. Heureusement, ce n'est pas incompatible.

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