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Le MotoGP va s’ouvrir en grand

Fini les grilles de départ au rabais où finir la course assure d’être dans les points. L’avenir du Moto GP va s’écrire avec six constructeurs. Comme le confirme le niveau actuel de Ducati et la montée en puissance de Suzuki, Yamaha et Honda vont devoir partager leurs lauriers.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Suzuki a montré la voie pour revenir au premier plan en MotoGP (GETTY IMAGES / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Le bon sens a prévalu. Pour l’intérêt de la discipline comme du public, il faut du sang neuf en Moto GP. Valentino Rossi fera toujours recette mais se reposer sur le seul magnétisme du Doctor pour attirer les foules n’assurera pas la pérennité de l’élite de la moto de vitesse. "Pour la beauté du sport, on a tout intérêt à ce que ce Championnat soit ouvert, qu'il y ait de la bagarre, que le vainqueur ne soit pas connu avant le départ, reconnaissait Hervé Poncharal, le patron du team Tech3 à l’AFP. En un mot, il faut de l'incertitude !" Un avenir radieux passe donc par le retour de constructeurs de renommée mondiale et d’une concurrence accrue entre les teams. Cette idée a fait son chemin parmi tous les acteurs du « Continental Circus » et des solutions ont été trouvées pour attirer KTM (2015) et Aprilia (2017). "Ces changements de règlement les ont confortés dans leur intention de venir, assure Poncharal. Ces constructeurs peuvent ainsi être compétitifs de façon beaucoup plus rapide, comme on peut le voir avec Suzuki qui crève l'écran cette année." Il ne manque plus que Kawasaki pour obtenir un plateau royal…

Tous en boîte !

La solution miracle, c’est un règlement technique très précis, la fourniture d’un boîtier électronique unique et d’un logiciel commun. "Avec les constructeurs, et d'un commun accord, il a été décidé cette saison qu'une centrale électronique unique sera mise à disposition de tous, afin de niveler les performances", ajoute Poncharal. Le hardware unique est arrivé en 2015 et le logiciel cette saison. Grâce à lui on peut entre autres gérer l'adhérence des pneus par rapport à la puissance du moteur et aux conditions de roulage (Traction Control) et la gestion du frein moteur (Engine Break Control). "On fournit un matériel et il reste à chacun d'en tirer la quintessence", poursuit le patron de Tech3. Avec les pneus uniques fournis par Michelin, cela doit permettre de niveler les écarts entre les top teams et les équipes satellites. Sur les feuilles de chronométrage, jamais une moto satellite n’a été aussi proche des premières places.

Vivement la pluie !

Cantonné en deuxième partie de grille l’an dernier, Loris Baz peut donc aller chatouiller les membres du Top 10. En revanche, s’imposer sera difficile, voire impossible. « Sur le sec, impossible de voir une écurie satellite s’imposer en MotoGP. Sur mouillé ou mixte, ça reste possible », affirme Baz. Pour l’instant, l’avantage reste à Yamaha et Honda mais la raison est simple. « L’écart a été réduit cette année mais les quatre meilleurs pilotes sont sur les quatre meilleures motos et les trois meilleurs teams ont les meilleurs ingénieurs au monde, ajoute Baz. Sur un GP sec du vendredi au dimanche, on voit bien que les écarts ne cessent d’augmenter. Ce n’est plus en demi-seconde comme l’an dernier mais en dixièmes. En Argentine, les conditions ont fait que personne n’a roulé le vendredi et il a un peu plu le dimanche. Du coup ça a été très serré. » Dans le paddock, ils sont beaucoup à scruter le ciel et espérer quelques gouttes.

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