Formule 1 : pourquoi Lewis Hamilton peut y croire pour décrocher le titre de champion du monde
Grâce à sa victoire sur le circuit d’Interlagos dimanche, le Britannique est revenu à 14 points de son rival Max Verstappen au classement des pilotes, à trois manches de la fin.
Il n’avait plus connu la victoire depuis la Russie en septembre, il court après Max Verstappen au championnat du monde depuis le GP de Turquie le 10 octobre, mais il n’a jamais semblé aussi fort. Dimanche 14 novembre, Lewis Hamilton a avalé l’asphalte d’Interlagos plus vite que tout le monde, assommant son principal rival, Max Verstappen, parti huit places devant et finalement relégué à plus de 10 secondes à l'arrivée. Une démonstration de force qui le relance dans la course au titre, puisqu’il ne compte désormais plus que 14 points de retard sur le jeune néerlandais.
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— Formula 1 (@F1) November 14, 2021
Three races to go
14 points in it
What a season
What a title race #BrazilGP #F1 pic.twitter.com/SexlILlbpZ
A l’aube du sprint final et des trois derniers rendez-vous de la saison (Qatar, Arabie Saoudite et Emirats Arabes Unis), le septuple champion du monde a plusieurs arguments de poids à faire valoir dans la candidature à sa propre succession.
Parce qu'il a l’expérience de ces grands rendez-vous
Du haut de ses sept titres records, Lewis Hamilton semble avoir les épaules pour supporter la pression qui va invariablement accompagner les dernières courses. "Lewis peut tirer son épingle du jeu, il est très fort, il est zen", confirme Daniel Ortelli, auteur de "Lewis Hamilton, la route du champion" (2021). Tout au long de la saison, le pilote Mercedes s’est accroché pour surmonter les problèmes techniques et rattraper les erreurs commises, par lui-même ou par son écurie.
Ce weekend encore au Brésil, Lewis Hamilton s'est employé pour remonter un cumul de 25 places de pénalité. "Il ne faut pas l’énerver. Quand il est contrarié, que ça ne pas va pas dans son sens, il devient encore plus fort", note le biographe. Un caractère qui l'a servi lors des multiples courses au titre qu'il a disputées depuis son premier sacre en 2008, et sur lequel il pourra encore s'appuyer.
Parce qu'il est entouré d’une équipe qui cherche les meilleures décisions techniques
Dans la course au titre, le rôle des équipes est tout aussi primordial. Et là aussi, Mercedes peut tirer son épingle du jeu pour accompagner au mieux son pilote et prendre le meilleur sur Red Bull. "Sur la saison, les deux équipes sont de qualité équivalente, elles ont affiché un niveau très relevé", rappelle Daniel Ortelli. "Lewis va pouvoir s’appuyer sur Mercedes, qui a pris des décisions techniques qui peuvent faire basculer la balance en sa faveur en fin de saison, comme le changement de moteur thermique."
Ce changement avait valu au Britannique cinq places de pénalités sur la grille de départ du Grand Prix, mais a été largement compensé en piste par le rythme trouvé par la Mercedes n°44, inarrêtable tout au long des 71 tours de course. Un avantage qui devrait toujours porter le champion en titre sur les prochaines courses, "même si le moteur va décliner au cours du temps, avec l'usure, comme le mentionnait Max Verstappen après la course."
Parce que d'autres ont déjà remonté des retards par le passé
Ce n’est pas la première fois dans l’histoire récente de la Formule 1 que des pilotes font face à un retard à combler sur le chemin final du titre suprême. En 2007, à trois courses du terme de la saison, le futur champion Kimi Räikkönen accusait un retard 13 points sur Lewis Hamilton, justement. Le Finlandais sera finalement sacré à l’issue de l’ultime course de la saison, à Interlagos. Il était arrivé au Brésil avec sept unités de retard sur le Britannique, avant de s’imposer et d’emporter le titre pour un petit point.
En 2010, le championnat s'était également joué lors de l'ultime Grand Prix. Le jeune Sebastian Vettel, arrivé à Abu Dhabi troisième du classement général derrière Mark Webber et Fernando Alonso, remporte la course et profite des contreperformances de ses deux adversaires (qui terminent respectivement 8e et 7e) pour décrocher un titre inattendu. Le pilote allemand n’avait en effet jamais mené le championnat de la saison, avant cette fameuse dernière course. Onze ans plus tard, le suspense promet d'être encore au rendez-vous.
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