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Les roues à Spa et la tête au Mans

Troisième course du championnat du Monde, les 24 Heures du Mans arrivent tôt dans la saison. La préparation n'en est que plus courte alors que cette course représente le sommet de l'endurance. Depuis 2003, ce sont les 6 Heures de Spa qui servent de test grandeur nature pour le grand rendez-vous de la Sarthe. Comme des poissons dans l'eau rouge, Toyota, Porsche et Audi vont se battre pour la victoire et l'optimisation maximale de leur prototype pour la mi-juin.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
La Porsche 919 Hybrid de Mark Webber sous la pluie de Spa

C’est encore dans les cartons de FIA et de l'ACO. Pour que tous les concurrents des 24 Heures du Mans arrivent au meilleur de leur forme et offrent le plus beau des spectacles, pourquoi ne pas placer la classique mancelle à la fin de la saison. L’idée est bonne mais le sacro-saint rendez-vous de la mi-juin ne peut pas être déplacé. La seule solution est donc d’imaginer une saison à cheval sur deux années avec l’été comme trêve. Ce projet, qui est à l’étude dans les bureaux de l’ACO, pourrait permettre à des constructeurs comme Nissan, ou Toyota en son temps, de bénéficier d’un temps de préparation plus grand et d’arriver dans la Sarthe avec le nombre suffisant de kilomètres. Au lieu de cela, Nissan a renoncé à courir à Silverstone et à Spa pour se consacrer au développement de la G-TR LM.

Avant cette possible révolution calendaire, Le Mans va encore arriver tôt et Spa en est la meilleure préparation. Le toboggan des Ardennes cumule de nombreux avantages avec des portions très rapides et d’autres où il faut de l’appui. A la différence de Silverstone où la vitesse de pointe n’est pas l’objectif principal, il faut ici comme dans la Sarthe trouver le bon compromis. Sans possibilité de modification profonde sur la voiture, le maître mot des écuries, c’est l’optimisation du potentiel de la voiture, des mécanos, des pilotes. « On monte en puissance en vue du Mans, explique André Lotterer, pilote Audi et triple vainqueur des 14 Heures. On essaye de tout optimiser. Spa est un bon test mais rien ne ressemble au Mans. »

S’il est un point où les deux circuits ont des similitudes, c’est sur la météo changeante. La pluie s’invite souvent et pas toujours sur la totalité de la piste. « Le climat joue toujours un rôle ici car vous pouvez avoir de la pluie à un endroit du circuit et du sec à un autre, confirme Mark Webber, l’un des piliers de Porsche. C’est un long tour. » L’Australien est toutefois ravi de revenir en Belgique. « Spa est l’un de mes circuits préférés. C’est un classique du calendrier avec beaucoup de caractère. Ca donne vraiment des frissons de conduire ici car c’est très rapide et on peut réellement laisser la 919 Hybrid s’exprimer. »

Du côté du champion du monde en titre Toyota, on échangerait volontiers plusieurs succès à Spa pour une seule victoire au Mans. A Silverstone, les TS040 Hybrid étaient légèrement en retrait. Sur un circuit plus favorable, elles devraient revenir au premier plan. Pour Stéphane Sarrazin, un doublé ici et en juin serait encore mieux. La victoire appelle la victoire. « C’est la dernière course avant d’aller au Mans, il est donc essentiel de se battre pour la victoire afin de mettre tout le monde dans un état d’esprit positif. Je suis sûr que nous pouvons signer un bon résultat. »

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