Les clés de la troisième étape du Dakar
La spéciale du jour : San Rafael – San Juan (moto/quad 665 km dont 292 de SS. Auto/camion 665 km dont 365 de SS)
« C'est une spéciale connue de tous mais on l'a rallongée un peu. Elle sera plus technique et caillouteuse. » David Castera, le directeur de course du Dakar, s’est fait plaisir en traçant cette 3e étape. On entre dans le vif du sujet pour la course moto/quad avec une première étape marathon. Les concurrents partiront de San Rafael pour arriver …au milieu de rien. En revanche, ils vont rouler à des hauteurs jamais atteintes en spéciale. « Tandis que les autos et camions vont rejoindre l'autodrome de San Juan, les autres vont bifurquer à gauche et monter jusqu'à 4300 m d'altitude sur le sommet d'un pic », détaille Castera. Du haut de ses 6 962 mètres, le volcan de l’Aconcagua guettera la progression des motos et quads sur une ligne de crête. Le bivouac déporté se situe au bout d’une longue redescente mais sans assistance. Ce n’est que la moitié de l’étape marathon. Aux pilotes de faire la mécanique sur leur véhicule. A noter que cette 3e étape a été raccourcie en raison des fortes intempéries des derniers jours. Le groupe Moto/Quad s'élancera depuis le kilomètres 130 de la spéciale originale. L'heure de départ a également été reculée à 9h50 locales. Le groupe Auto/Camion partira au Km 0 du chrono, comme prévu à l'origine, mais terminera ce secteur après 222 Km au lieu des 245 prévus initialement.
L'homme à suivre : Marc Coma (KTM)
De retour sur le Dakar après son forfait sur blessure en 2013, Marc Coma est l’un favori du rallye. Cyril Despres parti chez Yamaha, l’Espagnol perpétue l’héritage de KTM avec un énorme poids sur les épaules. Fin technicien et expérimenté, il sera très à l’aise sur cette étape marathon. Parti prudemment sur ce Dakar, il devrait logiquement augmenter son rythme de course.
Le mot du jour : Marathon
Le Dakar est une épreuve de longue haleine. Les motos et quads vont tirer la langue dès la 3e étape avec une étape dite « marathon ». « Etape marathon donc pas d'assistance, explique David Castera. On se débrouille avec les seuls éléments qu'on a avec soi ou avec son porteur d'eau pour les pilotes de pointe. On se fait sa propre assistance avant de repartir le lendemain." L’an dernier, Cyril Despres avait échangé son moteur avec celui du Polonais Marek Dabrowski lors d’une étape marathon car il donnait des signes de faiblesse. Mécano de formation, le quintuple vainqueur du Dakar avait réussi son pari haut la main.
SS : Secteur Sélectif ou "Spéciale" où les concurrents sont chronométrés.
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