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Le Paraguay à l’heure du Dakar

Un 29e pays ouvre ses portes au Dakar : le Paraguay. Le rallye est bien loin de ses origines africaines mais il est dans la continuité de son exploration de l’Amérique du Sud. Une première plutôt discrète dans les rues de la capitale Asuncion et une expérience d’ores et déjà limitée dans le temps puisque la course n’y sera chronométrée que sur 39 kilomètres pour ce qui ressemble à un long prologue avant de retrouver la fidèle Argentine et la ville de Resistencia au soir de la première étape.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Coincé entre les deux géants sud-américains, le Brésil et l’Argentine, le Paraguay n’a pas souvent l’occasion de briller sur la scène médiatique internationale. Moyennant un chèque de trois millions de dollars, le pays s’est offert le départ du Dakar 2017 pour faire parler de lui. Les journaux locaux n’ont d’ailleurs pas hésité à dire que le monde entier avait les yeux tournés vers Asuncion et que le rallye allait générer au moins cinq millions de revenus sur place et bien plus en terme de communication. Sur place, les regards se sont évidemment concentrés sur les sportifs locaux et les grandes stars du sport automobile. Sur les affiches qui ornent le centre culturel Manzana de la Rivera dans le centre historique de la capitale paraguayenne, point de Jose-Luis Chilavert ou Victor Pecci, les deux noms que le monde du sport avait retenu du Paraguay. Le premier a marqué 62 buts dans sa carrière de …gardien de but. Trois fois couronné meilleur gardien de l’année par la Fifa, il a connu une carrière en dent de scie, passant notamment par le Racing Club de Strasbourg où ses kilos superflus ont plus brillé que ses coup francs. Le second a marqué la terre de Roland-Garros jusqu’en finale de l’édition 1979. Ancien N.9 mondial, il reste à ce jour le plus grand joueur de tennis de son pays. C’est tout naturellement qu’il a été nommé ministre des sports du Paraguay et qu’il a oeuvré pour organiser le rallye Desafio Guarani avant d’accueillir le départ du Dakar 2017.

Nelson Sanabria superstar

Si le public paraguayen n’oublie pas ses anciennes gloires, le héros de janvier roule en quad et vise le podium à Buenos Aires pour sa 4e participation. 4e en 2016, Nelson Sanabria représente à lui seul toutes les chances de victoire de son pays et a fait la Une de tous les quotidiens. Malgré les attentes, il essaye de balayer toute forme de pression. « Naturellement, je suis très motivé de participer à un Dakar qui part de chez moi. Tout ce que je peux dire, c’est que je ferai tout pour aller chercher le meilleur résultat possible. Je ne pensais pas qu’un jour je pourrais rouler sur les routes où je me faisais mon petit Dakar à moi. Je me suis préparé très dur toute l’année pour être prêt. » Sur le podium à deux pas du Palais présidentiel d’Horacio Cartes, il a pu rencontrer une foule plus conséquente même si on était très loin du succès populaire rencontré en Argentine. Installé sur une base aérienne militaire en périphérie du centre-ville, le premier bivouac de ce Dakar s’était coupé du public. La cérémonie de présentation a un peu remis les pendules à l’heure en ce premier janvier 2017. Si Sanabria revient en vainqueur dans quinze jours, il aura peut-être droit à un défilé triomphal dans les rues d’Asuncion.

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