Le départ a été donné sous l'oeil de François Hollande
Le descendant d'Henry Ford, désormais président du conseil d'administration de la marque à l'ovale bleu, a eu l'honneur de libérer le peloton emmené pendant le tour de chauffe par le détenteur du record de victoires aux 24 Heures, le Danois Tom Kristensen, qui a pris sa retraite sportive l'an dernier. Ford reviendra au Mans en 2016, en catégorie GT. La meute de prototypes et de GT, avec en pole position la Porsche 919 Hybrid N.18 du Suisse Neel Jani, s'est alors élancée vers la passerelle Dunlop, devant des tribunes combles et sous un ciel quasiment sans nuage. Puis l'Allemand Timo Bernhard dans la voiture-soeur, la Porsche N.17, est passé en tête du peloton, dès le début du premier tour de course.
La première fois depuis Georges Pompidou
Porsche, qui n'a plus gagné au Mans depuis 1998, mène toujours 16 à 13 face à Audi au nombre de victoires sur la célèbre course d'endurance, mais la marque aux anneaux s'impose quasiment chaque année depuis l'an 2000, sauf de rares exceptions. Elle a engagé trois Audi R18 e-tron quattro dans cette 83e édition. Toyota sera l'autre candidat à la victoire finale. C'est la première fois depuis Georges Pompidou en 1972 qu'un président français en exercice assiste au départ des 24 Heures. François Hollande a qualifié cette course "d'événement mondial" et souligné son rôle "stratégique" de "centre de recherches pour les technologies du futur". M. Hollande a été sifflé et même hué par des spectateurs installés en tribune ou dans les loges privées, pendant qu'il remontait la ligne droite des stands, trois heures avant le départ. Il a assuré qu'il n'était pas en campagne électorale.
"C'est une grande fierté de se dire qu'il y a ici les meilleurs pilotes mais aussi les meilleurs ingénieurs du monde", a souligné le Président français. Arrivé au circuit en fin de matinée, M. Hollande a rendu visite aux équipes Toyota, Alpine et Audi, accompagné des ministres de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, originaire de la région du Mans. "Ce qui se prépare ici au 24 Heures, c'est la voiture de demain, ce sont des économies d'énergie, donc c'est très important", a aussi affirmé le Président Hollande , pour qui cette course "est aussi un laboratoire." "Grâce aux 24 Heures, il y a des améliorations apportées aux moteurs, au freinage, et une diminution de la consommation de carburant", a ajouté le chef de l'Etat.
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