La Bolivie toujours aussi dingue du Dakar
Drapeau bolivien en main, yeux pétillants et sourire aux lèvres, tout Uyuni et ses alentours se sont donnés rendez-vous dans les rues poussiéreuses de la ville. Le soleil brûle les peaux déjà burinées par le temps et la vie. Malgré quelques touristes attirés comme un aimant par le magnifique salar qui a pris le nom de la ville, les occasions sont rares de rencontrer des étrangers. Ici les conditions sont rudes alors quand le Dakar y fait escale, c’est un immense bonheur qui traverse chaque habitant. Quand le cœur fait boum…
Gordon régale
Du premier au dernier concurrent, la marée humaine verte - jaune – rouge a levé les mains et applaudi à tout rompre. Ça traverse les pistes dans tous les sens mais se replace au moindre bruit de moteur. Telle la foudre, cette chaleur humaine frappe les « Dakariens » en plein cœur. « C’est un truc incroyable, s’illumine le motard Alain Duclos. Toujours émouvant car on ressent une véritable joie d’accueillir des gens du monde entier, une joie de montrer leur pays. C’est communicatif car nous aussi on a très envie de leur rendre cet amour. » Robby Gordon sait lui comment s’y prendre en effectuant ses sauts sur le podium ou réalisant un donut avant l’entrée au bivouac.
Vidéo : Le "donut" de fou de Robby Gordon !
"Une leçon de vie"
Question générosité, le franco-malien a lui aussi du coffre. Il reste bluffé par ces arrivées en Bolivie. « Le succès ne se dément pas. Il y a toujours autant de monde à l’arrivée. » Duclos n’oublie pas ses racines africaines et ce n’est pas sans lui rappeler la ferveur de certaines étapes au Mali, en Guinée ou au Sénégal. Après des étapes en altitude où le corps souffre autant que la machine, cet accueil est comme une bénédiction. « Ça fait du bien de voir des gens radieux, reprend-t-il. On est ici au milieu de nulle part et on reçoit une leçon de vie. Et pourtant, c’est un endroit où ça ne doit pas être facile de vivre. Cette joie sur les visages et dans les cœurs, ça fait vraiment du bien. »
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