Cet article date de plus de deux ans.

L'Émirati Mohammed Ben Sulayem succède à Jean Todt comme président de la Fédération internationale de l'automobile

L'Émirati Mohammed Ben Sulayem, ancien pilote de rallye de 60 ans, est le premier non-Européen à prendre la tête de l'instance du sport automobile.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Mohammed Ben Sulayem a été élu à la tête de la Fédération internationale de l'automobile, le 17 décembre 2021. Il succède au Français Jean Todt. (FREDERIC LE FLOCH / AFP)

La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a un nouveau patron. L'Emirati Mohammed Ben Sulayem a été élu vendredi 17 décembre président de l'instance dirigeante du sport automobile pour un mandat de quatre ans. Il succède au Français Jean Todt, qui occupait ce poste depuis 2009.

Ancien pilote de rallye, Mohammed Ben Sulayem, 60 ans, est le premier non-Européen à prendre les commandes de la fédération. Jusqu'ici président de la Fédération du sport automobile des Emirats arabes unis et vice-président de la FIA pour la région Moyen-Orient, il a été élu avec 61,62% des voix, contre 36,62% pour son seul opposant, le Britannique Graham Stoker, 69 ans, président délégué au sport de la FIA. Le taux d'abstention du scrutin s'élevait à 1,76%.

"Je suis très honoré d'avoir été élu Président de la FIA", a déclaré le nouveau président dans un communiqué, précisant vouloir "poursuivre l'important travail et faire avancer le sport automobile et la mobilité".

Modernisation de l'instance

En campagne depuis plusieurs mois, Ben Sulayem se réclame de la rupture, face à Stoker, bras droit de Todt ces dernières années et candidat de la continuité. Le nouveau président compte moderniser la FIA et la rendre plus transparente. Dans son manifeste, il promet un audit externe sur la gouvernance, une évaluation des finances et la mise en place de rapports budgétaires et financiers transparents. L'Emirati veut aussi nommer un PDG à la tête de l'instance, pour la gestion au quotidien, ce qui serait une première.

Côté sportif, le nouveau président veut doubler la participation mondiale en sport auto d'ici 2025. Pour cela, il vise la jeunesse en promettant de produire localement cross-cars (buggys légers) et karts d'entrée de gamme.

Le Dubaïote, 14 fois titré en championnat du Moyen-Orient des rallyes comme pilote, a notamment reçu le soutien de cette région, qui pèse de plus en plus dans la balance mondiale du sport auto, en organisant nombre d'événements sportifs majeurs. Les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite et Bahreïn accueilleront tous un Grand Prix de F1 en 2022, et seront rejoints en 2023 par le Qatar (qui soutenait la candidature adverse).

L'ancien patron de l'écurie Ferrari en F1 Jean Todt quitte la FIA après douze années et trois mandats successifs.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.