Itinéraire d'un amateur passionné
Cest le plus gros rallye qui existe. Cest ça qui me motive. Moi comme amateur, je ne le vis pas comme une course, je le vis comme un marathon. Le résultat nest pas important Au marathon de Paris, que vous finissiez 3000e ou 4000e ça na pas dimportance. Ce qui compte c'est d'arriver. Et dans des épreuves de cette envergure, ce qui est important c'est qu'on se cherche" insiste le pilote nordiste qui ajoute: "Cest très valorisant quand ça marche. On est confronté à des difficultés énormes. Et du coup après, on est plus exigeant avec soi même. Cest quand même un bon moyen de se connaître et de savoir jusquoù on peut aller".
Alors dans le rapport qui existe entre la souffrance et le plaisir, il n'y a pas photo dit Pierre Cherpin dans un sourire: "Disons quon souffre plus longtemps quon a de moment où l'on est satisfait. Mais en réalité ça dépend. Moi par exemple vendredi jai fait une étape tranquille, et cest rare, parce quil y a beaucoup de sable. Mais jétais bien dans ma tête, sans angoisse...A côté de ça jai connu plein de moments où cétait la galère. Dans ces moments là, il faut se dire que ça va aller mieux, il ne faut pas se laisser embarquer, pas se démoraliser, pas trop penser, et saccrocher petit à petit, faire encore un kilomètre, puis un autre".
Amateur passionné qui est venu sans moyen, Pierre Cherpin regrette un peu toutefois le changement d'état d'esprit dans l'épreuve. "Moi je fais ça en malles motos. J'entretiens ma moto moi-même, je n'ai pas dassistance, pas de mécano. Jai juste une malle Pour moi le fait dêtre dans ce contexte là, ça reste encore un peu de laventure Parce que parfois, cest un peu trop exubérant. Par exemple hier, l'autre jour, le fait quil y avait un bivouac sur lassistance, ça ressemblait plus à lidée quon sen fait. Ca nous a permis de discuer entre nous. Parce que sinon, avec on se voit pas souvent"
Tout étonné d'être de nouveau en passe de réussir son pari, le pilote nordiste veut cependant rester vigilant "Voilà maintenant, je suis à une étapes de larrivée. Si je ne fais ps lidiot, si je ne casse pas, si je ne blesse pas , ça va peut-être le faire. On a un peu plus peur, on est un peu plus attentif parce que, quand même les choses commencent à se concrétiser. Maintenant on se dit quon presque au bout et que ce serait dommage de ne pas y arriver. Vous savez, quand les gens vous disent « tu as fait le Dakar ? La question quils vous demandent ensuite cest : tu las terminé. Ils ne sintéressent même pas à la place. Moi la satisfaction sera si je termine".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.