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Hervé Diers a toujours la patate

C’est l’un des défis les plus sympas du Dakar. Comme en 2009, Hervé Diers a engagé une vraie baraque à frites. Son histoire n’est pas du réchauffé tant il a fait de l’huile pendant la première semaine.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Sur le bivouac, tout le monde se souvient de la journée de repos à Valparaiso lors du Dakar 2009. Pour beaucoup, c’était la découverte de la Perle du Pacifique …et la barquette de frites de Hervé Diers. Entrepreneur de Hazebrouck, le Ch’ti a replongé en 2014 avec son copilote Alain Brousse. L’objectif n’a pas changé, arriver à bon port. A six jours du podium final, le pari tient toujours. C’était pourtant loin d’être gagné à cause d’une accumulation de pépins en première semaine.

Brousse prend le guidon...

« Je crois que nous avons eu notre dose de problèmes. Dès la 2ème étape, nous avons cassé nos amortisseurs et nous avons passé la nuit dehors avant d’attaquer les dunes, raconte Hervé Diers. Et l’étape la plus galère, ça a été la 5ème, où là-aussi nous nous sommes tankés dans les dunes. Nous avons passé un bout de temps à aider des motards, et nous avons pris notre plaisir comme cela. » L’équipage a notamment aidé la femme de Nani Roma, Rosa Romero, complètement épuisée lors de l’étape entre Chilecito et Tucuman. Comme elle n’avait plus la force de rouler, c’est Alain Brousse qui a chevauché la Yamaha de l’Espagnole pour la ramener au bivouac.

Plus de passeport

Hors délai, la Ch’ti se voyait déjà ranger les bacs à frites. « En sortant de la spéciale le lendemain matin, nous pensions que c’était terminé parce que le bivouac était très loin, reprend le pilote. Mais la direction de course nous a autorisés à rejoindre directement le départ de la spéciale suivante. Avec 10 heures de sommeil en trois jours, on commençait à piocher, mais on est quand même passés de la dépression à l’euphorie. » Remise en état lors de la journée de repos à Salta, la friterie est prête à rejoindre Valparaiso. Malgré la perte du passeport de Hervé Diers et les papiers à refaire, l’équipage s’est lui bien reposé et espère avoir laissé les problèmes en Argentine. « Nous commençons à vraiment nous faire plaisir avec l’auto ». Rien de tel pour avoir la patate !

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