Frédéric Alard touche son rêve du doigt
Encore une de passée. Ce n’est pas qu’il compte les jours mais pas loin. Après trois échecs en 2005, 2012, Frédéric Alard s’accroche à son rêve : finir le Dakar. Il lui revient forcément en tête l’édition précédente. Ce soleil lors de la 4e étape et son quad qui lui retombe sur le pied gauche. De retour au bivouac, il s’empresse d’aller au centre médical en boitant. Le verdict des médecins sans appel après la radio, il a la malléole et le péroné cassé. Rêve brisé à nouveau mais cette fois, le motard de Bourges n’a pas attendu longtemps avant de replonger.
Sous oxygène
Depuis Buenos Aires, Alard est en mission. Sur son quad, la prudence est de mise. Et comme le parcours 2016 n’a rien d’insurmontable, sa première semaine s’est déroulée presque sans accroc. Sa plus grosse alerte a été physique. Mal des montagnes et une bonne tempête sous le crâne en arrivant à Uyuni. « Je ne me sentais vraiment pas bien, explique Alard. Je suis allé au centre médical et on m’a mis sous oxygène car mon taux de saturation était descendu à 78%. » Comme près de 330 concurrents passés au centre médical du bivouac, l’altitude avait laissé des traces.
Rouler à sa main
Ce n’était pas le moment de craquer à deux journées du repos. Sauf qu’il fallait encore boucler une étape autour du salar d’Uyuni et redescendre jusqu’à Salta. « Je redoutais vraiment cette étape. Avec la spéciale la plus longue du rallye, je craignais de craquer physiquement à cause de l’altitude. Finalement, tout s’est très bien passé, assurait-il vendredi. J’ai fait en sorte de ne pas penser aux kilomètres en me concentrant sur le road-book. » Pari réussi ! Le revoilà en Argentine à la 22e place du classement général. Regarder sa position le soir n’est pas du tout sa priorité. « Il faut rouler en fonction de ses possibilités. J’essaie d’être prudent. » Il le faudra car la deuxième du Dakar s’annonce bien plus chaude et périlleuse.
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