Jean-Eric Vergne, la consécration en Formule E
Il s'agit du premier sacre dans la discipline pour le pilote arrivé lors de la saison inaugurale en 2014-2015 et finalement réconcilié avec son parcours contrarié. Le Parisien a été couronné à l'issue d'une journée riche en émotions. Il s'est, en effet, qualifié avec le meilleur temps pour disputer la pole position, avant de voir son chrono invalidé par les commissaires pour avoir utilisé trop d'énergie. Parti en 18e et avant-dernière position, Vergne est remonté jusqu'à la 5e place, quand son dernier rival, le Britannique Sam Bird (DS Virgin Racing), n'a pu faire mieux que 9e. Ses désormais 31 points d'avance lui permettent d'aborder la dernière course de la saison, de nouveau à Brooklyn dimanche, assuré du titre et en bonne position pour réussir le doublé avec son équipe Techeetah.
Il ne rêve plus de F1
"Le moment le plus difficile de ma carrière a été de quitter la Formule 1 pour aller en Formule E. Avec le recul, je pense que c'était la meilleure chose qui pouvait m'arriver", confiait Vergne, qui avait évolué parmi l'élite du sport automobile entre 2012 et 2014 avec Toro Rosso, lors d'une interview fin mars. "Dans toute situation difficile ou négative, il y a toujours du positif à retirer. La différence se joue dans le fait d'arriver à l'extraire. J'ai vite changé ma mentalité et mon état d'esprit", ajoutait-il. Il venait d'être remercié après 58 GP de F1 et deux sixièmes places pour meilleur résultat (Canada 2013 et Singapour 2014) pour faire place au jeune prodige néerlandais Max Verstappen.
Dans le tout nouveau championnat de monoplaces électriques, Vergne a d'abord intégré les rangs d'Andretti Autosport et bouclé sa première saison à la septième place, puis la suivante à la neuvième avec DS Virgin Racing . C'est alors qu'a débuté pour lui l'aventure Techeetah, qu'il a contribué à créer. "J'ai fait partie de toutes les décisions logistiques qui ont été mises en place au début", assure Vergne, qui se classe cinquième pour sa première saison avec l'équipe chinoise, la seule écurie privée engagée en Formule E. Aujourd'hui, le Français ne rêve plus de retrouver la F1. "Ce serait stupide de dire non à une offre de Mercedes ou Ferrari, mais je ne pense pas que ça arrive, je suis assez lucide là-dessus, lâchait-il avec un sourire fin mars. Je suis extrêmement bien là où je suis."
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