Vettel y est presque
Un point à prendre en cinq courses, voilà qui parait dans les cordes de Sebastian Vettel. C'est en effet la tache qui attend le jeune Allemand pour décrocher un deuxième titre de champion du monde consécutif. Une formalité pour un pilote de ce calibre qui a de nouveau éclaboussé de toute sa classe le GP de Singapour, en y signant la 9e victoire de sa saison au terme d'une course maîtrisée de bout en bout et qui a vu Webber, Alonso et Hamilton perdre leurs derniers espoir de titre. Seul Button, deuxième derrière Vettel, peut encore espérer empêcher un miracle. Un gros.
Parti en position de pointe, la 11e de la saison et la 26e de sa carrière, Sebastian Vettel poursuit son sans-faute en s'envolant majestueusement dans les rues éclairées de Sangapour. Derrière l'Allemand, c'est plus chaotique. Mark Webber, deuxième sur la grille, se déchire encore une fois au départ et perd deux places alors que Lewis Hamilton, lui aussi hésitant, rétrograde en 6e position. Ce qui fait l'affaire du toujours bondissant Alonso, désormais troisième derrière la McLaren de Button. Alors que ses rivaux s'écharpent, Vettel, lui, s'échappe.
Hamilton et Schumacher à la faute
Le champion du monde en titre possède déjà 7 secondes d'avance sur ses poursuivants après six tours. La Red Bull tourne à plein régime et l'Allemand est aussi véloce que régulier dans ses chronos. Il ne faut déjà plus compter sur lui pour instaurer du suspense dans cette course. Le spectacle vient plutôt de son coéquipier Mark Webber, encore auteur d'un dépassement étourdissant sur Alonso au 10e tour. Après Spa, l'Espagnol est en train de devenir la victime préférée de l'Australien ! Trois plus tours plus tard, c'est Hamilton, jamais avare de ses efforts qui cette fois en fait beaucoup trop en tentant une manuvre impossible sur Massa. Résultat, pneu déchiqueté pour la Ferrari du Brésilien et aileron avant détruit (plus une pénalité) pour l'impétueux Anglais.
Hormis la beauté du circuit by night, ce sont bien les accrochages qui pimentent un grand prix aux positions figées. Celui qui implique Michael Schumacher et Sergio Perez, au 30e tour, est des plus spectaculaires, la Mercedes de l'Allemand, trop optimiste sur ce coup-là, venant s'empaler sur la Sauber du Mexicain ! Schumacher, dont la monoplace a carrément décollé suite à ce choc, tire tout droit dans le muret mais sort indemne de sa F1. La course est aussitôt neutralisée et, quatre tours plus tard, la meute est de nouveau lâchée. Avec le même scénario devant puisque Vettel refait le trou avec la même facilité qu'en début de grand prix et fonce, en devançant dans l'ordre Button, Webber, Alonso et Hamilton, vers sa 9e victoire de la saison, certainement pas la plus compliquée. Mais une des plus rentables.
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