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Vettel toujours aussi pressé

Pour son retour au calendrier, le GP des Etats-Unis sera peut-être le cadre d'un troisième sacre pour Sebastian Vettel. Double tenant du titre, l'Allemand est tout près de devenir le plus jeune triple champion de l'histoire. Il lui faut juste monter sur le podium et marquer 15 points de plus que Fernando Alonso. Mais quand on connaît la pugnacité du pilote Ferrari, le couronnement pourrait être décalé à la dernière course de la saison au Brésil.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
Sebastian Vettel (Red Bull) (MEXSPORT/FIROSPORT PHOTO / MEXSPORT)

Vettel survole les essais
Comme lors de la 1re séance, le double champion du monde en titre a été le plus rapide de la deuxième séance, mais avec une marge deux fois moins importante: 7/10 d'avance sur son coéquipier australien Mark Webber, 2e chrono, et sur l'Espagnol Fernando Alonso (Ferrari), son dernier rival pour le titre. La plupart des pilotes ont bouclé plus de 30 tours, en profitant d'un train  supplémentaire de pneus durs par rapport à leur quota habituel, pour cause de  nouveau circuit.

Vettel y est presque. Lui qui a toujours été précoce, le voilà à portée d'un nouveau record, celui du plus jeune pilote à remporter trois titres de champions. Depuis 2007, "Baby Schumi" n'en finit plus d'affoler les compteurs. Dans les points à son premier grand prix jusqu'à son centième départ prévu dimanche à Austin, Vettel n'a fait que prendre de l'altitude et rester au sommet de la F1. "C'est allé tellement vite, a dit le pilote Red Bull. Cent Grands Prix, ça fait beaucoup, ça veut dire que j'ai pris cent départs, que j'ai survécu cent fois au premier virage. Si je réfléchis un peu, ça ne fait pas si longtemps que je suis arrivé en F1. Ça montre bien que le temps passe très vite quand on fait quelque chose qu'on aime vraiment". Depuis la fin de l'été, l'Allemand a le vent en poupe. Quatre succès d'affilée et une troisième place lui ont permis de revenir sur Alonso et le dépasser. L'Espagnol est le seul à pouvoir l'empêcher de coiffer une nouvelle couronne mais ses chances semblent vraiment faibles depuis que Red Bull a retrouvé la fiabilité et la performance qui lui permettaient de faire la différence si facilement en 2011.

Villeneuve vote Alonso

Le leader espagnol de la Scuderia a pourtant son destin en mains: s'il gagne les deux dernières courses, quel que soit le résultat de Vettel. Ce serait également son troisième titre après ceux de 2005 et 2006 acquis chez Renault face à un autre phénomène allemand, Michael Schumacher. "Il a la meilleure voiture, nous avons la meilleure équipe", répète depuis plusieurs semaines Alonso, au terme d'une saison remarquable au volant d'une F2012 moins efficace que la RB8 de Vettel. Jacques Villeneuve, champion en 1997 et jamais avare de jugements à l'emporte-pièce, pense qu'Alonso "mérite plus le titre, car il est plus mûr". L'un des arguments de Villeneuve, c'est que Vettel est moins bon quand il ne part pas de la pole position et qu'il a alors parfois tendance à "réagir comme un gamin", alors qu'Alonso reste toujours, en tout cas en 2012, d'un calme absolu, jusqu'au bout, pour tirer la quintessence de sa monoplace et marquer le maximum de points. Mais si les titres de champion du monde étaient décernés au mérite, ça se saurait.

Hamilton et Räikkönen ont faim

Délestés de toute pression au championnat, Lewis Hamilton et Kimi Räikkönen pourraient bien s'immiscer dans la bagarre entre Vettel et Alonso. Les deux anciens autres champions du monde, ont le profil idéal pour semer la zizanie en cherchant la victoire au Texas. Lewis avait remporté en 2007, à Indianapolis, le fameux GP des USA où Vettel a débuté en F1. Kimi vient de gagner à Abou Dhabi, dans sa belle monoplace noir et or. S'ils montent tous les deux sur le podium dimanche, ce qui est possible, il n'y aura qu'une seule place à leurs côtés. Vettel et Alonso vont se la disputer chèrement. Comme le titre 2012.

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