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Vettel: "Je suis sans voix"

Devenir champion du monde de Formule 1 relève de la "justice", a expliqué l'Allemand Sebastian Vettel (Red Bull) dimanche après sa victoire au Grand Prix d'Abou Dhabi, qui lui a permis d'être sacré. "Je suis sans voix", a-t-il dit avant de préciser, ému: "Je suis extrêmement fier."
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

QUESTION: Racontez-nous vous derniers tours de piste...
REPONSE: "Pour être honnête, je ne savais rien. Je m'interrogeais. Dans les dix derniers tours, mon ingénieur me donnait des conseils pour m'aider à ramener la voiture à la maison. Je me suis demandé pourquoi ce type était si nerveux, nous devions être dans une sacrément bonne position. Puis, en passant la ligne, il m'a dit, très doucement, par radio +ça sent bon, mais nous devons attendre que les autres voitures terminent la course+. Je me suis dit : +mais qu'est-ce qu'il veut dire ?+. Je n'avais pas encore regardé les écrans géants. Puis il s'est mis à hurler +nous avons gagné le championnat du monde !+"

Q: Et maintenant, comment vous sentez-vous ?
R: "Je suis sans voix. Je ne sais pas ce que je suis censé dire en ce moment. La saison a été incroyablement dure, pour nous tous, physiquement et mentalement. On a toujours cru en nous, en notre voiture. J'ai cru en moi. Ce jour était spécial. Ce matin, quand je me suis levé, j'ai essayé de tout oublier, d'éviter tout contact avec des gens. Je devais juste gagner la course. Au final, je n'ai mené qu'une seule fois ce Championnat (il était 1er ex aequo avec son coéquipier Mark Webber, qui le devançait au nombre de victoires, NDLR) cette saison. Mais c'est quand cela compte."

Q: Vous appartenez désormais au cercle fermé des champions du monde...
R: "Je suis extrêmement fier. Nous avons un gars dans l'équipe qui connaît tous les champions du monde depuis 1950. Il suffit de lui donner un année, et il vous donne le nom du champion. Alors faire partie de cette liste avec des gars comme Senna, Michael (Schumacher) ou Lewis Hamilton et Jenson Button... je ne sais pas quoi dire."

Q: Vous sembliez en milieu de saison dans le doute. Qu'avez-vous changé de votre approche de la course ?
R: "J'avais l'objectif très clair de gagner le Championnat en débutant cette saison. J'étais très concentré, je travaillais très dur dans ce but. Peut-être qu'à la mi-saison... j'ai un peu décroché. Après l'incident avec Jenson à Spa, j'ai eu mauvaise presse. Ce n'était pas simple à ce moment, avec beaucoup de personnes qui parlaient mal de nous, qui essayaient de nous faire mal. Mais c'est là qu'on réalise qui sont nos vrais amis, qui vous soutient. J'ai donc accepté que parfois les choses ne vont pas forcément dans mon sens. Mais sur le long terme, il y a cette chose que l'on appelle justice qui, au dernier moment dimanche, selon mes calculs, a fini par aller dans le bon sens."

Q: Vous êtes maintenant à 23 ans, le plus jeune champion du monde de l'histoire de la Formule 1. Cela vous surprend-il ?
R: "Après que Lewis a gagné le Championnat, je me suis demandé si quelqu'un pourrait le battre. Et pour être juste, il n'avait perdu le titre que pour un point l'année d'avant. Mais les records sont faits pour être battus. J'avais en tout cas un bon point de référence. Mais ce n'est pas le principal."

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