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Vergne : "Là pour faire du bon boulot"

Le Français Jean-Eric Vergne, annoncé mercredi comme pilote titulaire chez Toro Rosso en 2012, en Formule 1, a expliqué jeudi à l'AFP, par téléphone, depuis l'usine Red Bull à Milton Keynes, que "tout a été un peu vite" depuis l'annonce de sa titularisation.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Jean-Eric Vergne

Question: Comment vous sentez-vous, au lendemain d'une annonce aussi importante pour votre carrière de pilote ?
Jean-Eric Vergne : "Je me sens bien. Tout a été un peu vite, je n'ai pas encore eu le temps de me poser et de réaliser. Je viens de croiser Adrian Newey et Christian Horner (ndlr: le directeur technique et le team-manageur de Red Bull) à l'usine, ils m'ont félicité, comme tous les ingénieurs, et je les remercie parce que j'ai beaucoup appris à leurs côtés ces derniers mois". 

Q: Quel a été votre emploi du temps depuis cette annonce ?
J-E V: "Hier soir (mercredi), je suis allé faire une interview sur TF1, dans le journal de 20 heures, et ce matin j'étais à l'aéroport à six heures moins le quart pour partir à Londres, prendre le taxi et arriver à l'usine, pour monter dans le simulateur. Sur mon téléphone, j'ai encore 50 messages auxquels je n'ai pas répondu".

Q: Comment a débuté votre parcours vers la F1 ?
J-E V : "Si je suis arrivé en F1 sans un sou, sans jamais payer pour un baquet de voiture de course, c'est d'abord grâce à la FFSA (ndlr: Fédération française du sport automobile) qui m'avait repéré et sélectionné en équipe de France de karting. Ca m'a ensuite permis de débuter en Formule Campus (devenue la F4) puis de participer aux sélections pour le programme Red Bull Junior au Portugal, ce qui m'a permis d'être intégré à cette filière".

Q: Quand avez-vous commencé à croire à une place de titulaire en 2012 ?
J-E V : "Après les trois jours d'essais pour jeunes pilotes à Abu Dhabi (ndlr: mi-novembre, après le Grand Prix), parce que j'étais dans la meilleure voiture et que tout s'est bien passé (ndlr: meilleur temps des essais, au volant d'une Red Bull-Renault, soit à 4/10 de la pole position de Vettel le dimanche). Du coup, mes appréhensions sont parties et ça m'a procuré un gros supplément de confiance".

Q: Est-ce que ces essais ont été déterminants dans le choix de Red Bull ?
J-E V : "J'en suis sûr, car si j'avais mis la voiture dans le mur, ou que je n'avais pas été vite, je ne serais pas là actuellement. Je me suis beaucoup préparé physiquement depuis l'an dernier, pour être prêt à monter dans une F1, j'ai beaucoup travaillé dans le simulateur de Red Bull et je me suis mis dans la peau d'un pilote titulaire avant ces essais, en imaginant ce que les ingénieurs attendraient de moi".

Q: Comment allez-vous préparer 2012 ?
J-E V : "Mon entraînement physique va être plus intense et plus centré, avec le même préparateur que Sebastian Vettel et Lewis Hamilton. Ca fait près de deux ans que je travaille dans le simulateur, c'est très instructif, et j'arrive toujours à repousser mes limites. Du moment que j'ai un baquet, un volant et des pédales, c'est mieux d'apprendre ce qui se passe sur la voiture que d'aller courir ou faire du vélo".

Q: Quels sont vos objectifs ?
J-E V : "C'est tellement compliqué d'arriver en F1 qu'il est bien trop tôt pour que je me fixe des objectifs. Red Bull est très exigeant avec ses pilotes, il faut toujours gagner, mais je n'arrive pas avec une trop grande pression. Je suis surtout là pour faire du bon boulot et apprendre un maximum. Je ne vois pas plus loin que 2012, ça va être une saison longue et riche en événements".

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