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Vergne a le niveau !

Jean-Eric Vergne ne pouvait pas faire mieux. Dominateur des trois journées d'essais réservées aux jeunes pilotes à Abou Dhabi, il a démontré à l'ensemble du paddock qu'il avait le niveau pour évoluer en F1. Au volant de sa Red Bull-Renault, Vergne a roulé à seulement 4/10e de la pole position de Sebastian Vettel. "Cela démontre que je possède le rythme pour évoluer en F1 . Mais c'est à Red Bull d'en décider. J'ai donné le meilleur de moi-même", a-t-il indiqué.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Jean-Eric Vergne

Et si la F1 parlait à nouveau français ? C'est certain, on ne reviendra plus jamais à la période faste de 1994 (9 pilotes français, 10 si on compte le Franco-luxembourgeois Bertrand Gachot). De dix à zéro, il y a peut-être un juste milieu. Bon ok, un ou deux représentants ferait du bien au sport automobile français. Des Tricolores pétris de talent, on en a connu. Mais sans le sou ou sans le bon baquet. Sur le circuit de Yas Marina, Jean-Eric Vergne avait les deux. Grand espoir de la filière Red Bull, le Français a obtenu le jackpot en roulant dans la voiture championne du monde. Une vraie reconnaissance de la part du team autrichien et une grosse pression sur les épaules. Pendant trois jours, Vergne s'est hissé au sommet des classements. Tous les jours. Au grand bonheur de Red Bull. "J'ai été très impressionné par lui pendant ces essais, a indiqué l'ingénieur course Ian Morgan. Il n'a découvert la voiture que récemment et il n'a pas commis une seule erreur. Il saisit bien les informations et sait s'en servir, il est régulier et maîtrise son pilotage. Il a fait du très bon travail." On se prend alors à rêver d'un destin à la Vettel, placé chez Toro Rosso avant d'éclater avec Red Bull. Si Helmut Marko croit en lui, alors les portes de la F1 lui seront ouvertes.

Pilote de réserve pour Ferrari, Jules Bianchi a lui aussi donné satisfaction à son écurie pendant trois jours. Moins en vue que le vice-champion de Formule Renault 3.5, il a fourni le travail demandé par son écurie et réussi des temps honorables. Une bonne expérience pour le Français dont l'avenir en F1 s'écrira certainement ailleurs qu'à la Scuderia. En revanche, ce fût plus délicat pour ses compatriotes Nathanael Berthon (HRT) et Charles Pic (Virgin). Leur pilotage n'est pas en cause. Tout le monde n'a pas la chance de piloter une Red Bull ou une Ferrari... "J’ai beaucoup appris, c’était le but, a expliqué Berthon qui a connu des soucis à cause de sa taille. La F1, c’est mieux que tout ce que j’ai pu piloter jusqu’ici. C’est même plus facile que je ne l’imaginais, au moins en ce qui concerne le pilotage lui-même." Impressionné par le volant et toutes les procédures, Berthon n'a pas traîné pour se mettre dans le bain. "Il faut être concentré à fond, c’est fou le nombre de boutons qu’il peut y avoir sur le tableau de bord d’une F1. Cela laisse une impression vraiment bizarre au début, mais en fait je m’y suis vite habitué." Reste à savoir si cette expérience va lui permettre de boucler son budget pour une saison complète en ...GP2. Quant à Charles Pic, annoncé titulaire chez Marussia-Virgin l'année prochaine, il a découvert la F1 avec envie et application. Aucune annonce officielle n'a encore eu lieu. Dans l'entourage du pilote Lagardère, on croise les doigts.

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