Vergne a le niveau !
Et si la F1 parlait à nouveau français ? C'est certain, on ne reviendra plus jamais à la période faste de 1994 (9 pilotes français, 10 si on compte le Franco-luxembourgeois Bertrand Gachot). De dix à zéro, il y a peut-être un juste milieu. Bon ok, un ou deux représentants ferait du bien au sport automobile français. Des Tricolores pétris de talent, on en a connu. Mais sans le sou ou sans le bon baquet. Sur le circuit de Yas Marina, Jean-Eric Vergne avait les deux. Grand espoir de la filière Red Bull, le Français a obtenu le jackpot en roulant dans la voiture championne du monde. Une vraie reconnaissance de la part du team autrichien et une grosse pression sur les épaules. Pendant trois jours, Vergne s'est hissé au sommet des classements. Tous les jours. Au grand bonheur de Red Bull. "J'ai été très impressionné par lui pendant ces essais, a indiqué l'ingénieur course Ian Morgan. Il n'a découvert la voiture que récemment et il n'a pas commis une seule erreur. Il saisit bien les informations et sait s'en servir, il est régulier et maîtrise son pilotage. Il a fait du très bon travail." On se prend alors à rêver d'un destin à la Vettel, placé chez Toro Rosso avant d'éclater avec Red Bull. Si Helmut Marko croit en lui, alors les portes de la F1 lui seront ouvertes.
Pilote de réserve pour Ferrari, Jules Bianchi a lui aussi donné satisfaction à son écurie pendant trois jours. Moins en vue que le vice-champion de Formule Renault 3.5, il a fourni le travail demandé par son écurie et réussi des temps honorables. Une bonne expérience pour le Français dont l'avenir en F1 s'écrira certainement ailleurs qu'à la Scuderia. En revanche, ce fût plus délicat pour ses compatriotes Nathanael Berthon (HRT) et Charles Pic (Virgin). Leur pilotage n'est pas en cause. Tout le monde n'a pas la chance de piloter une Red Bull ou une Ferrari... "Jai beaucoup appris, cétait le but, a expliqué Berthon qui a connu des soucis à cause de sa taille. La F1, cest mieux que tout ce que jai pu piloter jusquici. Cest même plus facile que je ne limaginais, au moins en ce qui concerne le pilotage lui-même." Impressionné par le volant et toutes les procédures, Berthon n'a pas traîné pour se mettre dans le bain. "Il faut être concentré à fond, cest fou le nombre de boutons quil peut y avoir sur le tableau de bord dune F1. Cela laisse une impression vraiment bizarre au début, mais en fait je my suis vite habitué." Reste à savoir si cette expérience va lui permettre de boucler son budget pour une saison complète en ...GP2. Quant à Charles Pic, annoncé titulaire chez Marussia-Virgin l'année prochaine, il a découvert la F1 avec envie et application. Aucune annonce officielle n'a encore eu lieu. Dans l'entourage du pilote Lagardère, on croise les doigts.
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