Singapour: Vettel à l'ombre d'un sacre
Sebastian Vettel peut-il être battu ? A Singapour comme au championnat du monde, la question se pose. Sur ce circuit urbain de Marina Bay, où la course se déroule en nocturne, il est sorti vainqueur les deux dernières années. Restant sur deux succès lors des deux précédents Grands Prix, et après avoir fait 2e à Monaco et remporté le Canada, il a montré à quel point son talent et sa machine le plaçaient au-dessus de la concurrence. Cinquante-sept points d'avance sur le 2e, Alonso (Ferrari), 81 sur le troisième Hamilton (Mercedes), et 88 sur le quatrième, Kimi Raikkonen (Lotus), son matelas est très confortable à l'aube des sept dernières courses de la saison.
Mais il reste encore beaucoup de points à prendre. Et qu'il s'agisse de Fernando Alonso (Ferrari), Lewis Hamilton (Mercedes) ou Kimi Räikkönen (Lotus), les trois champions du monde ont de bonnes raisons de croire qu'ils peuvent profiter de cette espèce de GP de Monaco asiatique et atypique, couru en nocturne sur un circuit urbain, pour enrayer la domination de "Baby Schumi". Alonso (2008, 2010) et Hamilton (2009) ont déjà gagné sur le circuit de Marina. L'Espagnol, dauphin de Vettel en 2012, vient de terminer deux fois deuxième à Spa et Monza derrière le jeune ogre allemand, et sa Ferrari a un peu progressé cet été.
Les pneus comme variable
L'Anglais, a priori, dispose de la monoplace la plus efficace, qui lui a permis d'enchaîner quatre pole positions cet été et de gagner en Hongrie. Il vient de chiper la 3e place au championnat à Räikkönen et va la défendre bec et ongles, comme en fin de course à Spa quand il s'est bagarré contre le Finlandais pour prendre quelques points. Enfin, "Iceman" n'a jamais gagné à Singapour mais reste sur deux résultats blancs, à Spa et Monza, alors qu'il venait d'enchaîner 27 GP dans les points, nouveau record. Si l'on s'appuie sur les statistiques, la probabilité est donc grande qu'il arrive à reprendre la série et à se refaire au casino de Singapour. Comme James Allison, ex-directeur technique de Lotus débauché en début d'année, il va faire son retour à Maranello la saison prochaine, avec une motivation intacte et une expérience plus grande. Ce transfert déjà officiel peut-il modifier sa fin de saison ?
Comme chaque week-end, l'aspect des pneumatiques va lourdement peser dans les débats. Pirelli a apporté des "medium", très résistants, et des "super-tendres", très performants. Les ingénieurs n'ont plus qu'à trouver la bonne stratégie. C'est l'une des seules inconnues de ce tracé rapide qui n'a pas permis au suspense, ces dernières années, de durer très longtemps.
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