Schumacher, la semaine décisive
L'historique
Victime d'une lourde chute le 29 décembre à 11h dans un secteur hors piste de Méribel, Michael Schumacher, qui skiait en compagnie de son fils et d'un groupe d'amis, est opéré au CHU de Grenoble et plongé dans un coma artificiel en raison de "lésions crâniennes diffuses et sérieuses". Sous la violence du choc, son casque a été brisé en deux. Le lendemain, un deuxième opération a lieu après une "amélioration passagère". Le 31, son état reste "critique" et "très fragile", et son pronostic vital demeure engagé. Le 6 janvier, les médecins font savoir que son état de santé est stable mais critique. Ce sont les dernières informations officielles concernant l'ancien champion du monde de F1.
L'actualité
Les prochains jours pourraient être déterminants pour Michael Schumacher. Selon Philippe Decq, neurochirurgien à l'hôpital Beaujon de Clichy cité par le site F1.com, "le cap fatidique, ce sont les trois semaines. Si au bout de trois semaines d'un traumatisme crânien grave, on n'a pas de signe d'éveil, qui se caractérise essentiellement par une ouverture des yeux, alors les choses sont très graves du point de vue du pronostic." Moecke Peter Heinz, chef de la clinique d'Hambourg cité par le journal Bild, fait aussi part de l'urgence de la situation: "Il y a nécessité à stopper le coma artificiel rapidement pour permettre aux fonctions vitales, telles que la respiration, de récupérer plus vite". Selon le quotidien allemand, les médecins pratiqueraient des examens afin de préciser les zones du cerveau endommagées, ce qui serait autant de signes prouvant une possible sortie du coma dans les prochains jours. Les médecins ont annoncé qu'ils ne communiqueraient "qu'en cas de nouvelle évolution".
L'enquête
Au lendemain de l'accident, une enquête était ouverte par le parquet d'Albertville sur "les circonstances et les causes de l'accident". Car l'événement a eu lieu dans une "zone hors-piste sur laquelle des rochers étaient enfouis en partie, ou en totalité, sous la neige". Le 31 décembre, alors que l'attachée de presse du pilote, Sabine Kehm, assure qu'il n'allait pas vite "parce qu'il semble qu'il avait aidé un ami qui venait de tomber", les médecins grenoblois évoquent un choc "à haute cinétique", c'est-à-dire à vitesse élevée. Le 3 janvier, le Dauphiné Libéré révèle qu'une caméra était sur le casque de Schumacher au moment de l'accident. Le 4, un Allemand, qui a filmé l'accident, affirme à Der Spiegel que son compatriote allait "à une vitesse maximale de 20km/h". Le 8, le procureur de la République d'Albertville précisait que sur le film, examiné par la justice, "on ne le voit pas secourir qui que ce soit", mais que sa vitesse était "tout à fait normale" sur cette piste, qu'il avait empruntée "délibérément". Et selon les premiers éléments de l'enquête, cette zone "respectait" les normes de balisage.
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