Red Bull à quel régime à Valence ?
Redistribution des cartes ?
Entre l'historique Grand Prix du Canada, ses multiples arrêts et la victoire de Jenson Button (McLaren), la saison de Formule 1 est-elle face à une deuxième remise en cause de la domination de l'écurie championne du monde ? En constatant que "certains paramètres moteurs et de contrôle sont changés régulièrement après les qualifications", la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a annoncé lundi aux écuries qu'elle interdisait toute modification des régimes des propulseurs avant la course. Une décision visant en partie la formation autrichienne, auteur de sept pole-positions en autant de courses depuis le début de la saison. Cette suprématie faisait forcément grincer des dents, comme celles de McLaren et de Martin Whitmarsh, son directeur, qui avait déclaré dans le magazine allemand Auto Motor und Sport que ces "réglages agressifs" permettaient à ces monoplaces de "gagner une bonne demi-seconde". Désormais empêchée d'effectuer des réglages "essais" et des réglages "courses" en ce qui concerne la cartographie de son moteur, l'équipe de Sebastian Vettel va devoir réduire sa puissance pure en essais, sous peine que le moteur ne tienne pas toute la course.
Cette décision n'a bien évidemment pas plu chez Red Bull: "Quand on ne réussit pas à copier, on essaie de faire interdire", a pesté Helmut Marko, le conseiller sportif de Red Bull, sur Servus TV, une chaîne régionale autrichienne appartenant à la compagnie de boissons énergisantes, déclarant même que la cette règle de la FIA "devrait être appelée loi Red Bull", sans pour autant s'avouer vaincu: "Nous ne serions pas Red Bull si nous n'avions pas des idées pour diminuer l'effet de l'interdiction". Après cinq victoires en sept courses plus deux 2e places, le champion du monde en titre dispose toujours d'un épais matelas de 60 points au championnat. Mais ce n'est ni Lewis Hamilton (4e à 76pts), ni Fernand Alonso (5e à 92pts) qui sont ses premiers rivaux, mais Jenson Button. "Gagner à Montréal m'a donné une motivation supplémentaire", affirme-t-il. "Nous avons montré que nous pouvons concurrencer Sebastian et le battre. Nous savons que nous pouvons lutter pour le Championnat." Une confiance qui a rejailli sur tout le monde, à commencer par son coéquipier Lewis Hamilton: "C'est encourageant, car je sais que si j'utilise (ma voiture) au mieux, je devrais être capable de finir à l'avant. Comme d'habitude, ce sera mon but". Et Fernando Alonso veut croire en sa bonne étoile devant son public ibère: "J'ai déjà gagné deux fois le GP d'Europe, quand il se tenait au Nürburgring. Or en Italie, on dit :"Jamais deux sans trois". A dire vrai, je n'ai jamais été très chanceux depuis que cette épreuve se court sur le circuit urbain de Valence, surtout l'an dernier, quand j'avais terminé huitième malgré une voiture très compétitive".
La première séance d'essais libres n'a pas révolutionné la hiérarchie, puisque Mark Webber (Red Bull) s'est montré le plus rapide devant Vitaly Petrov (Lotus-Renault), Fernando Alonso (Ferrari) et Lewis Hamilton (McLaren). De nombreuses glissades ont émaillé cette première séance, et Sebastian Vettel (Red Bull) ne s'est pas montré à son avantage, cherchant visiblement les bons réglages en ne réalisant que 17 tours, contre plus de 20 aux six meilleurs temps de la matinée. Jenson Button, son premier poursuivant au championnat, a été encore plus avare en ne tournant que 14 fois pour réaliser tout de même le 6e temps. Dans la seconde séance d'essais libres, Fernando Alonso (Ferrari) a signé le meilleur temps. Avec un chrono de 1 min 37 sec 968/1000, l'Espagnol a devancé de 227/1000 le Britannique Lewis Hamilton (McLaren).
Programme
Vendredi:
10h00 à 11h30: 1re séance d'essais libres
14h00 à 15h30: 2e séance d'essais libres
Samedi:
11h00 à 12h00: 3e séance d'essais libres
14h00: Qualifications
Dimanche:
14h00: Grand Prix d'Europe
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