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Les flèches d'argent empoisonnées

Si elles touchent régulièrement leur cible depuis le début de la saison, les flèches d'argent de Rosberg et Hamilton se piquent également entre elles depuis le dernier Grand Prix de Monaco. Comment Mercedes peut gérer ce conflit larvé qui risque d'éclater si la tension entre les deux pilotes ne retombe pas ?
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Le vernis a fini par craquer. Alors que les six premières courses de la saison avait laissé entrevoir une cohabitation saine entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg, le GP de Monaco a révélé au grand jour une certaine animosité entre les deux pilotes. L'incident qui a mis le feu au poudre remonte aux qualifications quand l'Anglais a reproché à son coéquipier d'avoir volontairement "sorti" sa monoplace pour stopper la session alors que lui était lancé dans son dernier tour pour arracher la pole position. Visiblement ulcéré, Hamilton avait même laissé planer la menace d'une attaque dès le premier virage, au risque d'éperonner la Mercedes de l'Allemand, lors du départ.

Rosberg : "C'est une grosse bagarre qui va continuer"

Finalement il n'en a rien été et Rosberg a pu mener un cavalier seul jusqu'à la victoire, celle qui lui permet de reprendre les commandes du championnat du monde. Mais, avec seulement  4 petits points d'avance sur le Britannique, l'Allemand ne pourra pas dormir tranquille et ce, certainement jusqu'à la fin de saison. "Je pense que Lewis continuera  à faire la même chose. Il a toujours été fort, notamment mentalement, donc je  ne m'attends pas du tout à ce qu'il craque, c'est sûr. C'est une grosse bagarre qui va continuer", prévient-il en guise d'avertissement. 

Chez Mercedes on ne se plaint pas officiellement de cette lutte fratricide, d'autant que pour le moment elle n'affecte pas les résultats de la firme à l'étoile. Le patron, Toto Wolff, préfère même dédramatiser la situation : "Lewis et Nico se retrouvent cette saison comme deux vieux copains qui convoitent la même fille". Pourtant, derrière le discours de façade, Niki Lauda, l'autre tête pensante de Mercedes, est déjà intervenu ce week-end pour calmer les ardeurs de Hamilton. "Oui je lui ai parlé", reconnaît l'Autrichien. "Je l'ai prévenu que je ne voulais pas voir d'ânerie à Monaco". Pour le moment le message est passé mais résistera-t-il à l'esprit de compétition qui anime les deux pilotes ?

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