Le torchon brûle entre Hamilton et Rosberg
L'Allemand Rosberg a reproché à l'Anglais Hamilton de ne pas avoir joué collectif lors de la course, et d'avoir ralenti la cadence, ce qui risquait de mettre Sebastian Vettel (Ferrari) en position plus favorable pour le dépasser, et donc lui prendre la deuxième place. Rosberg venait d'entendre son coéquipier se féliciter de sa victoire, le champion du monde ajoutant: "Nico n'a jamais représenté une menace durant toute la course".
"Je trouve cela intéressant de t'entendre dire, Lewis, que tu ne pensais qu'à toi devant, car évidemment cela a compliqué ma course", a déclaré, visiblement très irrité, le pilote allemand. "Le fait d'avoir conduit plus lentement que nécessaire a offert à Sebastian (Vettel) une possibilité pour tenter de me passer", a accusé Rosberg, en ajoutant que lui, au contraire, avait "couvert" son coéquipier, notamment aux moments cruciaux des changements de pneus. "Et à la fin, mes pneus étaient fichus car ma durée d'attente (avant de les changer aux stands, ndlr) a été plus longue, s'est-il encore plaint. Je ne suis pas content de cela."
Hamilton : "Ce n'est pas mon boulot de gérer la course de Nico"
Invité à répondre, Hamilton a, tout aussi froidement, rejeté les critiques de son coéquipier: "Ce n'est pas mon boulot de gérer la course de Nico. Mon job, c'est de gérer ma voiture et de la mener le plus vite possible jusqu'au bout. C'est ce que j'ai fait. Je n'ai rien fait d'intentionnel pour ralentir d'autres voitures", s'est défendu le Britannique. Les essais qualificatifs samedi avaient déjà mis en évidence des tensions entre les deux hommes, tous deux nés en 1985 et longtemps coéquipiers à leurs débuts en karting, dans l'écurie créée par le père de Rosberg. Manifestement très contrarié d'avoir raté la pole position pour quatre centièmes de secondes, Rosberg avait ensuite ignoré Hamilton mais serré la main de son compatriote Vettel.
La saison dernière, le championnat avait basculé quand Rosberg, alors 2e, avait accroché Hamilton, en tête, dès le 2e tour du GP de Belgique, à Spa-Francorchamps. L'Allemand ne s'était jamais remis, moralement, de la polémique qui avait suivi cette course, fin août, et de la manière dont Hamilton, plus fort psychologiquement, l'avait exploitée à son avantage.
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