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Le doublé dans le viseur de Rosberg et Hamilton en Autriche

Vainqueur l'an dernier du Grand Prix d'Autriche pour le retour sur ce circuit du Red Bull Ring, Nico Rosberg (Mercedes) rêve de rééditer sa victoire ce week-end. Mais Lewis Hamilton, son coéquipier, leader du championnat avec 17 points d'avance sur l'Allemand, entend bien réaliser un break en remportant une deuxième victoire consécutive, après son succès au Canada.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Lewis Hamilton devance son coéquipier chez Mercedes Nico Rosberg  (CLIVE MASON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

A Montréal, sur l'un de ses circuits préférés, l'Anglais a pris sa revanche  sur Rosberg, victorieux en Espagne et à Monaco. Si les Flèches d'Argent signent un nouveau doublé dimanche, dans le même ordre qu'au Canada, Lewis aura 25  points d'avance sur Nico en arrivant à Silverstone, début juillet. "Ce n'était pas évident l'an dernier pour mes débuts sur ce circuit", résume Hamilton. Le double champion du monde se souvient de sa 9e place en  qualifications et de sa belle remontée en course, lancée par cinq places de  gagnées dans le premier tour. Des souvenirs contrastés, donc, qui l'incitent à viser plus haut dimanche,  dans les collines de Styrie et dans une ambiance qui sera certainement  incroyable. "L'an dernier, les tribunes étaient remplies à ras bord et les fans  étaient dingues, donc j'ai hâte de faire un beau spectacle pour eux", ajoute le  natif de Stevenage, dans la banlieue de Londres. 

L'approche de Rosberg pour ce GP d'Autriche est aussi centrée sur les qualifications de samedi, qui peuvent être déterminantes pour le résultat de la course dimanche sur un circuit court (4,3 km) où il n'est pas facile de  dépasser, un peu comme sur le Hungaroring."J'ai perdu le GP du Canada samedi. Je n'ai pas réussi à tout faire bien et ça m'a handicapé le lendemain, mais j'avais un bon rythme en course et c'est un  aspect très positif sur lequel je peux fonder une attaque maximum en Autriche", résume Rosberg. Il s'attend à un retour en forme des Williams "et peut-être de quelques autres aussi".  

Ferrari, seule à pouvoir se mêler à la bagarre ? 

Dans les "quelques autres", il y a forcément Ferrari, seule écurie capable  de suivre, souvent à distance respectable, le rythme infernal des Flèches  d'Argent cette saison. Bilan provisoire : une victoire de Sebastian Vettel, en  Malaisie, et cinq podiums. Il y a aussi Williams, car le podium de Valtteri  Bottas au Canada a redonné le moral à l'écurie de Sir Frank. L'autre candidat aux places d'honneur sera forcément Red Bull, pour l'une  des deux courses à domicile de l'écurie autrichienne de Milton Keynes. L'an  dernier, 100.000 spectateurs étaient venus de toute l'Europe centrale pour  faire la fête à Spielberg, dans la foulée de la victoire de Daniel Ricciardo au  Canada, sa première en F1. Cette année, les problèmes conjoints du moteur Renault et du châssis Red  Bull, dans une équipe un peu orpheline d'Adrian Newey, son génial ingénieur qui  a pris du recul, incitent l'Australien à "mettre la barre un peu moins haut".  Il l'a admis jeudi, tout en soulignant que "la nature de ce sport, c'est que  les choses prennent du temps et qu'il faut être patient".

Enfin, pour l'anecdote, ce GP d'Autriche marque le retour en F1  de Nico  Hülkenberg, victorieux dimanche dernier aux 24 Heures du Mans, dans une Porsche  d'usine. "L'autre Nico" était, à juste titre, la vedette de la conférence de  presse FIA, jeudi dans le paddock, et ses collègues de travail n'ont pas  cherché à cacher leur admiration, sauf Rosberg. "C'est bien d'avoir un week-end de repos mais j'ai regardé la course  pendant 18 heures sur 24", a même avoué Ricciardo, "et je me suis dit que ce  serait cool de rouler au Mans un jour. Ça se faisait beaucoup autrefois, les  pilotes de F1  changeaient souvent de catégorie". Le pilote Red Bull avait un  grand sourire, des étoiles dans les yeux, et il était sincère, comme d'habitude.

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