Le doublé dans le viseur de Rosberg et Hamilton en Autriche
A Montréal, sur l'un de ses circuits préférés, l'Anglais a pris sa revanche sur Rosberg, victorieux en Espagne et à Monaco. Si les Flèches d'Argent signent un nouveau doublé dimanche, dans le même ordre qu'au Canada, Lewis aura 25 points d'avance sur Nico en arrivant à Silverstone, début juillet. "Ce n'était pas évident l'an dernier pour mes débuts sur ce circuit", résume Hamilton. Le double champion du monde se souvient de sa 9e place en qualifications et de sa belle remontée en course, lancée par cinq places de gagnées dans le premier tour. Des souvenirs contrastés, donc, qui l'incitent à viser plus haut dimanche, dans les collines de Styrie et dans une ambiance qui sera certainement incroyable. "L'an dernier, les tribunes étaient remplies à ras bord et les fans étaient dingues, donc j'ai hâte de faire un beau spectacle pour eux", ajoute le natif de Stevenage, dans la banlieue de Londres.
L'approche de Rosberg pour ce GP d'Autriche est aussi centrée sur les qualifications de samedi, qui peuvent être déterminantes pour le résultat de la course dimanche sur un circuit court (4,3 km) où il n'est pas facile de dépasser, un peu comme sur le Hungaroring."J'ai perdu le GP du Canada samedi. Je n'ai pas réussi à tout faire bien et ça m'a handicapé le lendemain, mais j'avais un bon rythme en course et c'est un aspect très positif sur lequel je peux fonder une attaque maximum en Autriche", résume Rosberg. Il s'attend à un retour en forme des Williams "et peut-être de quelques autres aussi".
Ferrari, seule à pouvoir se mêler à la bagarre ?
Dans les "quelques autres", il y a forcément Ferrari, seule écurie capable de suivre, souvent à distance respectable, le rythme infernal des Flèches d'Argent cette saison. Bilan provisoire : une victoire de Sebastian Vettel, en Malaisie, et cinq podiums. Il y a aussi Williams, car le podium de Valtteri Bottas au Canada a redonné le moral à l'écurie de Sir Frank. L'autre candidat aux places d'honneur sera forcément Red Bull, pour l'une des deux courses à domicile de l'écurie autrichienne de Milton Keynes. L'an dernier, 100.000 spectateurs étaient venus de toute l'Europe centrale pour faire la fête à Spielberg, dans la foulée de la victoire de Daniel Ricciardo au Canada, sa première en F1. Cette année, les problèmes conjoints du moteur Renault et du châssis Red Bull, dans une équipe un peu orpheline d'Adrian Newey, son génial ingénieur qui a pris du recul, incitent l'Australien à "mettre la barre un peu moins haut". Il l'a admis jeudi, tout en soulignant que "la nature de ce sport, c'est que les choses prennent du temps et qu'il faut être patient".
Enfin, pour l'anecdote, ce GP d'Autriche marque le retour en F1 de Nico Hülkenberg, victorieux dimanche dernier aux 24 Heures du Mans, dans une Porsche d'usine. "L'autre Nico" était, à juste titre, la vedette de la conférence de presse FIA, jeudi dans le paddock, et ses collègues de travail n'ont pas cherché à cacher leur admiration, sauf Rosberg. "C'est bien d'avoir un week-end de repos mais j'ai regardé la course pendant 18 heures sur 24", a même avoué Ricciardo, "et je me suis dit que ce serait cool de rouler au Mans un jour. Ça se faisait beaucoup autrefois, les pilotes de F1 changeaient souvent de catégorie". Le pilote Red Bull avait un grand sourire, des étoiles dans les yeux, et il était sincère, comme d'habitude.
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